Besançon. La douloureuse vie bisontine sous l’Occupation

Ce mardi 6 mai, Orianne Vatin et l’association Histoire des Chaprais ont organisé une conférence sur l’occupation allemande aux Chaprais et Besançon lors de la Seconde Guerre mondiale. 

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Jean-Claude Goudot et Orianne Vatin tenant un vestige de la Librairie-Imprimerie Chaffanjon
Jean-Claude Goudot et Orianne Vatin tenant un vestige de la Librairie-Imprimerie Chaffanjon, datant de 1940

Parmi les manifestations commémoratives du 8 mai 1945, l’association Histoire des Chaprais, l’ASEP (Association Sportive et d’Éducation Populaire) et Besançon j’aime ma ville ont proposé une conférence intitulée « Les Chaprais sous l’Occupation », mardi 6 mai au foyer des jeunes travailleurs Les Oiseaux. Jean-Claude Goudot, président de l’association, ainsi qu’Orianne Vatin, auteure bisontine du livre « Besançon de l’Occupation à la Libération 1940-1944 », ont retracé les faits marquants de l’histoire du quartier des Chaprais lors de l’occupation, via diverses archives et témoignages. « Depuis quatre ans, nous avons recensé toutes les industries présentes aux Chaprais, on retourne régulièrement faire des recherches aux archives municipales et départementales. On reçoit également beaucoup de témoignages qui nous mettent sur des pistes ».

L’invasion allemande de Besançon

Le dimanche 16 juin 1940, alors que l’armée allemande est sur le point d’arriver à Besançon, le commandement militaire français fait sauter la totalité des ponts reliés à la boucle pour stopper l’avancée de l’ennemi. Les Allemands envahiront Besançon dès le lendemain. S’ensuit la terreur, ainsi qu’une semaine sans eau ni gaz. Pour faire l’état de cette période, les conférenciers ont présenté le journal local « Le Petit Comtois », du 27 juin 1940.

Tragique bombardement à la Gare Viotte

Le 16 juillet 1943, Besançon vivait l’une des journées les plus terribles de son histoire. Le seul bombardement subi par la ville lors de la seconde guerre mondiale, aura causé la mort de 51 personnes. Même si les historiens ne sont pas tout à fait d’accord sur ses causes, Orianne Vatin raconte : « le plus probable est qu’un bombardier britannique, se dirigeant vers l’usine Peugeot de Sochaux, serait rentré en collision avec un avion de chasse allemand. Les appareils et les bombes se sont écrasés sur le site de la gare, causant la destruction de 26 immeubles ».

L’Association Histoire des Chaprais est en préparation d’une prochaine conférence au sujet des deux anciennes entreprises de textiles, Druhen et Felix Julien, ainsi que la parution d’un livre consacré à l’histoire du quartier. De même pour l’auteure Orianne Vatin, forte du succès de son précédent ouvrage, elle prépare un livre : « Il portera cette fois sur une période encore plus ancienne, j’espère le sortir pour la rentrée ».