Du 15 juin au 15 septembre, la fouille archéologique de l’hôpital Saint-Jacques aura permis à 10 archéologues en continu de fouiller le sol de Besançon, sur le site de l’ancienne école des sages-femmes, de l’imprimerie et de la chaufferie. Ce qui fut détruit reposait, sans grande surprise toutefois, sur des vestiges antiques.

Le terrain est monumental : 3000 m2, sur lequel va être construite la grande bibliothèque. Avant le début des travaux de ce projet structurant, il est impératif de fouiller le maximum pour conserver le plus d’informations sur l’histoire de Besançon. Le temps presse toutefois, puisque le 15 septembre, le travail des archéologues sur le terrain prendra fin (sauf si découverte exceptionnelle).

 

Déjà de nombreuses découvertes

Des murs du Ier au IIIe siècle après J.-C. furent exhumés. De nombreuses amphores à huile en provenance de l’actuelle Espagne furent découvertes. Un mortier en poterie fut aussi trouvé, tout comme des fibules, des pièces de monnaie et un pendentif phallique. Il est possible que les archéologues soient tombés sur des structures de stockage comme des entrepôts. Une hypothèse appuyée par la présence très proche du Doubs, qui était navigable.

 

Le vestige le plus ancien du site est une mosaïque blanche notable, car associée à un bâtiment public ou à une domus. Il était connu que lors de la construction de l’hôpital au XVIIe siècle, une mosaïque avait été trouvée. Il est donc possible qu’il existait un bâtiment public ou une domus avant une restructuration du site en entrepôt.

Autre élément, l’école des sages-femmes reposait sur un mur des fortifications Vauban. Le mur sera caché sous la bibliothèque. Plus récent, un ancien lavoir du XIXe siècle a aussi été mis au jour.

 

Après trois mois à fouiller le sol, il y aura une phase de post-fouille longue et primordiale avec différentes analyses (carbone 14…) pour orienter au mieux les hypothèses. Affaire à suivre…