Malgré une préparation minutieusement pensée, l’équipe rapprochée de Ludovic Fagaut (LR) ne cache pas sa joie et son étonnement en découvrant l’accueil réservé au candidat du mouvement Ensemble Besançon Avance pour cette première réunion prévue « sur invitation ». Après l’annonce de sa tenue dans les médias, le rendez-vous s’est finalement transformé en meeting de campagne ouvert au public ou presque et pour le moins attendu : près de 350 Bisontins et Grands Bisontins se sont amassés dans un petit Kursaal plein à craquer. D’autres soutiens ont été réorientés vers la salle Proudhon, prévue pour une retransmission en direct.
Au premier rang, les fidèles soutiens du candidat ont tous répondu à l’appel : Christine Bouquin, présidente du Département, le sénateur LR Jacques Grosperrin, Didier Gendraud ancien adjoint de Jean-Louis Fousseret entre 2005 et 2014, Franck Monneur, ex-conseiller municipal et candidat divers gauche aux municipales en 2014, Nathalie Bouvet, actuelle conseillère d’opposition du groupe Besançon Passionnément… seul le député de la 1ère circonscription du Doubs Laurent Croizier, manquait à l’appel. Mobilisé à l’Assemblée nationale pour les débats autour du vote du Budget 2026, le député a toutefois laissé un message vidéo aux participants, réitérant son soutien infaillible. Plusieurs maires du Grand Besançon étaient également présents.
« Nettoyer la ville »
Un premier rassemblement marquant et une répétition des gammes pour Ludovic Fagaut, martelant son envie de rendre à Besançon « sa place de capitale économique, sportive, touristique et culturelle, à l’heure où elle est oubliée ». Reprenant plusieurs parties de son discours lors de l’annonce de sa candidature ou des attaques déjà formulées en conseil municipal et ailleurs, la tête de liste conforte un public déjà acquis à sa cause. « Anne Vignot et son équipe n’ont fait qu’ajouter des problèmes sur la base d’une idéologie dogmatique », poursuit le candidat, évoquant les mobilités avec les bouchons créés le long « de la rue des deux princesses » ou l’économie « avec l’impossibilité pour l’entreprise de C2T d’agrandir son site avec une modification du PLUi ».
La sécurité et la tranquillité publique ont alimenté les différentes prises de paroles tout au long de la soirée, dépeignant parfois une vision très noire Besançon. « Une ville sale » pour une habitante interrogée en vidéo, « une ville dangereuse » pour une autre, quartier Battant en tête. La mendicité incessante, les trottoirs dégradés, la Citadelle éteinte comme les bâtiments publics, la délinquance « en hausse » selon le candidat… Le constat est partagé par les centaines de spectateurs présents. Ludovic Fagaut promet alors de « nettoyer la ville » et reçoit aussitôt une acclamation. Galvanisée par cette première rencontre, la droite bisontine envoie également un puissant message à ses adversaires.
Un journaliste indépendant discrètement mis dehors
Quelques minutes avant le début de cette réunion, le service de sécurité a discrètement mis dehors un journaliste du média associatif indépendant « Le Ch’ni », venu couvrir la soirée. Le 1er novembre, celui-ci dénonçait la proximité de Ludovic Fagaut avec un boxeur jurassien condamné pour violences conjugales en première instance et qui a fait appel de cette décision. Est-ce la raison derrière cette exclusion ? Au sein de l’équipe d’Ensemble Besançon Avance, on ne s’en cache guère. Une entrave à la liberté de la presse pour éviter un article déplaisant, qui a finalement provoqué l’inverse quelques heures plus tard sur les réseaux sociaux.
M.S

































