L’échec de cette union est aussi par ricochet celui du Parti communiste français (PCF), premier défenseur d’un rassemblement « le plus large possible à gauche ».« Ce choix est totalement irresponsable, comme l’avait été celui du PS », lâche Hasni Alem, chef de file communiste bisontin. « J’avais espoir que l’on dépasse ensemble les divergences locales. La gratuité des transports, le logement, ce sont des axes négociables. Je ne vois pas ce qu’ils ont à gagner en faisant ça. Un premier tour avec trois ou quatre listes à gauche, c’est l’assurance de perdre ».

Quelle marge de manœuvre veut accorder le PS ?
Si elle ne rebat pas immédiatement les cartes, cette décision insoumise ouvre toutefois la voie à d’autres perspectives d’alliance à gauche, qu’une majorité de Bisontins pensaient jusqu’ici impossible. « Chez les socialistes, l’obstacle principal à l’union était la présence de LFI. Maintenant qu’ils sont partis… », s’avance Hasni Alem. Le communiste n’a d’ailleurs jamais stoppé les échanges avec son homologue socialiste, Jean-Sébastien Leuba. « On apprend beaucoup de choses par la presse », ironise l’intéressé. « Anne Vignot a toujours voulu une alliance avec LFI. De notre côté on a construit un programme avec Place Publique. On ne fait pas d’alliance avant de parler du programme, c’est notre priorité, c’est là-dessus que nous attendent les bisontins. Si demain les gens qui souhaitaient un programme de rupture acceptent de modifier leurs idées, on pourra discuter ». En attendant, le trio PS – Place publique – Cap21 poursuit sa campagne et son travail de terrain avec notamment un café-citoyen par mois et surtout une position de force dont il compte bien profiter.





























