Réunies dans le collectif STOP Exclusion énergétique, 60 organisations de la solidarité, des territoires, de l’écologie, de l’économie et de la recherche, publiques et privées, sont engagées dans la lutte contre la précarité énergétique. S’y retrouvent par exemple Saint Gobain ou Leroy Merlin fortement impliqués dans les solutions de gain énergétique, mais aussi des collectivités (dont Besançon) ou des associations agissant auprès des foyers précaires.
« Stop Exclusion énergétique » un collectif de 60 partenaires
L’enjeu est de lever les obstacles à la rénovation des logements des personnes les plus modestes. Les études démontrent que les foyers vivant dans des passoires thermiques consacrent plus de 10% de leurs revenus pour se chauffer. L’intérêt du collectif est donc bien de trouver les solutions techniques et financières pour plus de confort tout en réduisant la part des dépenses consacrées au chauffage.
Le 17 mai, Gilles Berhault, le délégué général du collectif « Stop Exclusion énergétique » était à Besançon pour exposer le projet, en présence de Annaick Chauvet, Adjointe à la Maire en charge du patrimoine bâti et de Hasni Halem, conseiller municipal délégué au quartier Orchamps-Palente.
Porté par l’Etat au travers de l’ANAH et financé par les certificats d’économie d’énergie (CEE), il réunit la Communauté Urbaine de Grand Besançon, deux opérateurs locaux : Soliha et l’association d’insertion Julienne Javel et la Maison de l’Habitat du Doubs.
Le quartier retenu regroupe environ 10 000 habitants résidant souvent dans des immeubles ou maisons individuelles datant des années 60. Les 280 familles bénéficiaires des aides à la rénovation énergétique sont toutes « propriétaires occupants » mais disposant de revenus modestes, ne leur permettant pas d’entreprendre des travaux d’ampleur.
Un guichet unique
Pour Gilles Berhault, accéder à la rénovation énergétique des logements est une jungle administrative. « Les aides existent, de toutes sortes. Notre rôle est d’identifier les aides les plus pertinentes pour chaque foyer concerné. Le dispositif accompagne chaque foyer et dans une majorité de cas, les travaux peuvent être réalisés sans reste à charge ».
Le collectif passe des accords avec des artisans locaux, répondant à des critères stricts de sérieux. Au travers d’un dispositif d’avances de trésorerie, les professionnels chargés des travaux sont garantis d’être payés et les familles garanties d’avoir une prestation de qualité.
La précarité est globale
Gilles Berhault le confirme « la précarité énergétique conduit les familles à une exclusion plus globale. Dépenser 10% de ses revenus en chauffage, c’est se restreindre sur l’alimentation, sur les vêtements, sur l’éducation des enfants…Donner plus de confort, c’est aussi donner plus de dignité aux habitants dans la précarité ». L’expérimentation est maintenant lancée à Besançon. Elle a vocation à s’étendre à d’autres quartiers de Besançon.