Après le MET, voici le MAT ! Comprenez « Musées d’Arts et du Temps ». Un changement d’identité […] c’est aussi pour annoncer, amorcer une action », confie Laurence Madeline, directrice des musées. « Chacun des deux établissements […] conserve son identité, sa singularité […] [mais] ils affichent, au-delà de leurs racines communes, leur désir de renforcer une mutualisation », souligne un communiqué de presse. Pour accompagner ce changement, un nouveau logo a été créé.

Une œuvre du musée d’Orsay à Besançon

L’un des grands événements de l’année sera l’arrivée d’un fragment du « Déjeuner sur l’herbe » de Claude Monet (1840-1926), datant de 1865-1866. À l’occasion des 150 ans de l’impressionnisme, cette œuvre du musée d’Orsay (Paris) sera visible au musée des beaux-arts et d’archéologie du 24 février au 2 juin 2024. « Nous avons dans ce tableau une évocation de Gustave Courbet », remarque Laurence Madeline. La cohérence est toute trouvée !

En écho, un grand déjeuner sur l’herbe sera organisé sur la place de la Révolution le 2 juin. Un pique-nique sur une place végétalisée, où la nature s’invitera en ville. Anne Vignot, maire de la ville, espère pour l’occasion que ce sera un « bel événement populaire ».

 

Pas d’exposition temporaire au musée du Temps

« Les prochaines années vont être cruciales pour le musée du Temps », explique sa directrice. Ouvert depuis plus de vingt ans, il est devenu un incontournable à visiter à Besançon. « Estimées à plusieurs dizaines de milliers de pièces, les collections n’ont jamais pu être inventoriées dans leur totalité », poursuit le musée. Il n’y aura donc pas prochainement d’exposition temporaire au musée du Temps.

 

Une exposition « Made in Germany »

Du côté du musée des beaux-arts et d’archéologie, ce ne sera pas la même ! L’exposition « Made in Germany » présentant des peintures germaniques des collections françaises (1500-1550) sera visible du 4 mai au 23 septembre 2024. Une exposition qu’il sera possible de compléter par la visite de celles au musée des Beaux-Arts de Dijon et au musée Unterlinden de Colmar.

 

Les collections s’enrichissent

Quelques œuvres ont rejoint récemment les collections des MAT. Une huile sur toile de François Boucher (1703-1770), baptisée « Le mérite de tout pays » (1742-1745) a ainsi été acquise lors d’une vente aux enchères en décembre dernier.

En 2022, un don conséquent d’œuvres de Juliette Roche (1884-1980) a été fait au musée des beaux-arts et d’archéologie avec 4 peintures, 160 œuvres graphiques et 6 carreaux céramiques. Plus inattendu encore. En 1917, un homme nommé Robert Milliat (1898-1979) découvrit une pierre runique vers Besançon. Avec des inscriptions anciennes, cette pierre datée entre le Ve et le VIIe siècle a été donnée au musée, mais n’a pas encore livré tous ses secrets.