Besançon. Un nouveau restaurant commun pour les lycées Victor Hugo et Tristan Bernard 

Le 18 février marquait l’inauguration du restaurant scolaire commun pour les lycées Victor Hugo et Tristan Bernard. L'occasion pour les élus et représentants de l’Éducation nationale de visiter ces nouveaux locaux, comprenant également un internat et des salles d'étude. 

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Photo de Hippolyte Sanseigne

Investi depuis le mois de mars 2024, le bâtiment mutualisé entre les lycées Victor Hugo et Tristan Bernard a été inauguré ce 18 février. Une date au symbole fort, 1802 (18/02) étant l’année de naissance de Victor Hugo : « un heureux hasard » évoque Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional. Le conseil régional, en charge de la rénovation des lycées a misé gros sur ce projet constituant un investissement de 13,7 millions d’euros. Ce moment fut l’occasion pour les élus, les représentants de l’Éducation Nationale et certains élèves d’explorer plus précisément les locaux. Une longue visite dans ce bâtiment de deux étages, du restaurant à l’internat en passant par les cuisines et ses chambres froides.

Avec un budget de 344 millions d’euros, l’éducation constitue le deuxième poste de dépenses le plus important de la région Bourgogne-Franche-Comté, dont une part consacrée à l’aménagement et à la rénovation des lycées. En 2025, la région a voté une dotation de 58 millions d’euros en faveur des lycéens, 26% de plus qu’en 2024.

Un bâtiment moderne et écologique

Élaboré par l’architecte Véronique Ratel, le bâtiment d’environ 3 000 m² est le résultat d’un grand défi technique. Lancé le 10 septembre 2021, le chantier a nécessité plus de deux ans de travaux et « 24 réunions de maîtrise d’ouvrage », précise Jean Broyer, proviseur du lycée Victor Hugo. Le résultat : un bâtiment à deux étages regroupant de nombreux services. Au rez-de-chaussée, deux salles d’étude ainsi qu’un foyer étudiant avec jeux et baby-foot. Au premier étage, deux salles de réfectoire installées sur 1 880 m² ainsi qu’une cuisine ayant la capacité de produire plus de 1800 repas par jour pour les élèves des deux établissements. « On est vraiment mieux ici, nous avons plus de places et du nouveau matériel » se réjouissent les employés de cuisine. Au dernier étage, l’internat des élèves de Tristan Bernard compte 24 chambres pour loger 94 internes. Spacieux et largement vitré afin de maximiser la lumière naturelle, il est classé bâtiment à énergie positive (BEPOS) : « 160 panneaux voltaïques sont installés ainsi qu’une cuve de récupération d’eau pluviale pour alimenter les sanitaires » précise Véronique Ratel, architecte.

Photo de Hippolyte Sanseigne

De nombreux aménagements extérieurs ont été réalisés par la ville de Besançon. Le site, situé à côté du lycée Victor Hugo, a entraîné des modifications de voirie et notamment la suppression du rond-point. La rue Bertrand Russel a également été réaménagée, passant de trois voies (dont deux en montée) à une route à deux voies. De plus, un trottoir a été construit le long de la rue, côté lycée. Dans ce sens, un circuit piéton a été agencé depuis Tristan Bernard afin de faciliter la venue des étudiants du lycée professionnel. « Cela représente 600 000 € d’investissement de la ville de Besançon », précise Yannick Poujet, adjoint chargé des quartiers Planoise et Hauts-du-Chazal.

Une idée née il y a plus de 20 ans

C’est avec enthousiasme lors de son discours que François Feuvrier, proviseur de Tristan Bernard, a salué la fraternité qui unit les deux établissements. « Le grand frère », son lycée ayant été fondé en premier (en 1967), conserver toutefois une taille plus modeste. Le lycée d’enseignement général et technologique de Victor Hugo compte près de 1500 élèves quand le lycée professionnel Tristan Bernard n’en accueille pas plus de 500. « Notre cuisine, notre internat ont dû prendre une retraite bien méritée après presque 60 ans d’existence » souligne le proviseur du lycée professionnel. Cette réunification est un sujet de longue date : « lorsque j’étais en poste en 2005, nous étions déjà en discussion » précise Jean-Claude Duverget, ancien conseiller régional et proviseur de Victor Hugo. Après son approbation, il a fallu près de dix ans pour conclure ce projet.

Photo de Hippolyte Sanseigne

Du côté des élèves, on semble satisfait de ces nouveaux locaux : « c’est vraiment plus grand, et plus agréable qu’auparavant » déclare Camille Pinard, étudiante en terminale au lycée Victor Hugo. Reste quelques adaptations, comme la gestion des flux d’élèves pour éviter les files d’attentes.