Besançon, une micro-forêt pour verdir Montrapon

Néolia, filiale du groupe Action Logement, agit au quotidien en faveur du cadre de vie des locataires. 450 arbres ont été plantés le 26 février, une innovation qui s’inscrit dans le projet de cette entreprise sociale

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les habitants, en binôme, plantent "leur" forêt © Néolia
Verdir les espaces urbains
Xavier Dommange, le dirigeant de « Cœur et Canopée » explique comment planter une forêt « Miyazaki » ©YQ

Xavier Dommange anime « Cœur et Canopée ». Cet ingénieur en BioTech passé chez Total ou Airbus au service des biocarburants a découvert en 2019 la méthode « Miyawaki ». Il crée alors sa propre structure comme l’aboutissement d’un long cheminement.  Plus qu’une entreprise de plantation, « Cœur et Canopée » ne crée pas un écosystème forestier mais en facilite son apparition en créant des forêts qui vont dans le sens de la nature.

Le projet a suscité l’enthousiasme de Néolia. L’entreprise a décidé d’expérimenter ces micro-forêts dans l’environnement immédiat de logements en cours de réhabilitation, comme dans le quartier de Montrapon à Besançon.

450 arbres sur 150 m²
3 plants par m² sur une surface en herbe de 150 m² au coeur du quartier de la Bouloie-Montrapon © YQ

Trois arbres par m² ont été plantés sur une espace de quelques centaines de m², soit 450 plants qui ont vocation à devenir des arbres, des arbustes et des buissons.

La méthode consiste à planter de façon dense. 22 espèces se côtoient : troènes, merisiers, chênes, frênes… En quelques années, la forêt devient ainsi autonome et les arbres pourront atteindre 10 mètres au bout de 5 ans, avec un minimum d’entretien et de besoin en eau.

Une action participative

Tout au long de la journée du 26 février, à l’invitation de Néolia, les habitants du quartier sont venus en nombre pour planter « leur forêt ». Souvent en binôme (enfant – adulte), ils ont suivi les recommandations de Xavier Dommange. On sentait de la fierté dans les yeux, de participer à la construction d’une nouvelle façon de vivre la ville.

Néolia expérimente ces « micro-forêts Miyawaki » au sein de deux autres quartiers où le bailleur social possède des logements : Saint Louis dans le Haut-Rhin et Strasbourg. Une façon de transformer des barres d’immeubles anonymes en lieux de vie et d’échanges pour les habitants.

Yves Quemeneur