Tout a commencé le 18 septembre, à mon retour de vacances à l’étranger. Absent le 10 septembre, jour sacré dans l’ensemble de la Franche-Comté pour la sortie du Mont-d’Or, je m’étais naturellement mis en tête que ce serait mon premier dîner à mon retour.

Et bien, c’était sans compter sur la détermination des Bisontins ! En rentrant du travail, le premier jour, je suis donc allé faire quelques courses dans le supermarché principal de la Boucle. À ma grande surprise (oui, je suis naïf !), le rayon « Mont-d’Or » était vide.

Têtu, je suis donc parti en direction de la fromagerie la plus proche. « Bonjour, auriez-vous du Mont-d’Or ». Réponse de la vendeuse : « Nous avons été totalement dévalisés. Nous en recevrons mercredi ». Quoi ! Impossible pour un Comtois comme moi, dont le fromage irrigue les veines, d’attendre deux jours. Direction la Grande Rue !

Là-bas, les vendeurs d’une enseigne bien connue m’expliquèrent n’en avoir pas encore. Plus loin, dans la rue Moncey, on me confia ; « J’ai vendu le dernier il y a peu ». Retour dans le Grande Rue alors pour une cinquième tentative. Idem, le commerçant venait de vendre le dernier.

Changement donc de stratégie. Il me fallait aller là où les Bisontins ne vont pas. Sortir des sentiers battus. Rien n’y a fait, dans le sixième commerce, on m’expliqua que c’était trop tôt.

Après avoir fait six magasins du centre-ville, j’ai fini par accepter l’inacceptable. Ce soir-là, mes pauvres pommes de terre ont fini par se marier avec… des saucisses de Strasbourg.