Besançon. 3000 visiteurs pour la 3e édition de Cap vers l’emploi

Ils étaient environ 3 000 à arpenter la rotonde de Micropolis le 26 septembre. La démonstration du dynamisme économique de Besançon ou le constat d’un nombre toujours trop important de demandeurs d’emploi ?

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Les métiers d'aide à domicile sont en tension. Beaucoup de recrutements proposés à Cap vers l'emploi ©YQ

155 entreprises industrielles et commerciales, l’intérim, les organismes de formation et d’accompagnement vers l’emploi, l’armée, la gendarmerie, la police, tous ont fait assaut d’arguments pour attirer vers eux les jeunes, demandeurs d’emploi ou les personnes en recherche de reconversion professionnelle.

Armée, gendarmerie, police, les services de sécurité publique recrutent ©YQ

La situation de l’emploi sur le bassin de Besançon est relativement sereine. Le taux de chômage est de 6% à Besançon. Au 2ème semestre 2024, le bassin de Besançon compte 9 074 demandeurs d’emploi en catégorie A. Ce nombre est toutefois en hausse de 3% sur un an. Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée demeure préoccupant. Ils représentent 44% des demandeurs d’emploi des catégories ABC.

Un travail en amont pour plus d’efficacité
L’UIMM (filière métallurgie) était très présente au salon « Cap vers l’emploi » à Micropolis ©YQ

On voyait des groupes de 10 ou 20 personnes, arpentant les allées. Ils avaient été identifiés par France Travail ou la Mission Locale comme de potentiels candidats pour des emplois répertoriés. Comme le soulignait Frédérique Faure de la direction économie de GBM, « à partir des fichiers, ces demandeurs d’emploi, qualifiés ou non, disposent des capacités pour être en adéquation avec les besoins des entreprises. Ils sont alors orientés vers ces entreprises qui disposaient en amont de leur CV ». La méthode avait porté ses fruits l’an passé. Ce sont 450 demandeurs d’emploi, jeunes et moins jeunes qui ont ainsi été guidés vers les entreprises.

L’industrie en manque de main d’œuvre
L’unité mobile de formation 4.0 de l’UIMM était présente à Micropolis, à mi-chemin entre Micronora et Cap vers l’emploi ©YQ

Cela reste un souci pour les employeurs et pour les co-organisateurs de l’événement (Grand Besançon Métropole et le Conseil départemental du Doubs). L’UIMM (Métiers de la mécanique et de la métallurgie) avait dépêché « La Fabrique 4.0 », un énorme semi-remorque reproduisant en réel un centre d’usinage, une bonne façon de démontrer que les métiers de l’industrie ont de l’avenir.

Peu de TPE dans les allées

Nicolas Bodin, vice-président de GBM en charge de l’économie le reconnaît « les petites PME et les TPE n’ont pas les capacités pour participer à ce type de salon. Pourtant, elles sont très demandeuses de compétences. Nous devrons réfléchir au moyen de les intégrer dans ces salons de l’emploi ».

La mobilité au cœur des problématiques d’emploi

L’association « Roue de secours » était présente. Elle permet à des demandeurs d’emploi ne disposant pas de moyen de locomotion d’avoir accès à un véhicule pour les trajets domicile-travail. Les entreprises en périphérie de Besançon peinent à recruter. C’est le cas du groupe de maroquinerie SIS à Etalans, Valdahon et Avoudrey. L’absence de TER sur le premier plateau aux cadencements adaptés aux besoins des entreprises ne leur permet pas d’attirer les demandeurs d’emploi de Besançon à l’inverse de la capitale comtoise où le réseau Ginko dessert bien l’agglomération. Rendez-vous au printemps prochain pour le « Salon des recruteurs » co-organisé par le Conseil départemental du Doubs et Grand Besançon Métropole. Les deux collectivités s’entendent parfaitement pour faire en sorte de réduire le nombre de demandeurs d’emploi et attirer de nouvelles entreprises dans une région qui ne manque pas de talents.

Yves Quemeneur