Chaux-Neuve. Des nouveaux gardiens contre le loup

L'âne, gardien de troupeaux, une aide efficace mais encore peu connue pour la protection des troupeaux ovins.

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Sensibilisée à son environnement, Sylvie commence à développer dans la région une nouvelle approche pour sécuriser les troupeaux d’ovins. Elle nous explique les nombreux avantages des ânes, gardiens de troupeaux :  » L’instinct grégaire de l’âne développe les liens sociaux qu’il entretient avec le troupeau, ajoutés à son agressivité innée contre les chiens, renards et loups, c’est un excellent protecteur. Pour garder un troupeau, il faut 2 ânes. Le meilleur couple étant la mère et son petit. L’âne ne nécessite pas de dressage, son instinct naturel suffit à protéger et à intervenir en cas de danger ». Aujourd’hui, Gentiânes compte 4 agriculteurs adhérents au projet de protection des troupeaux. C’est un travail collaboratif et saisonnier. L’été, les ânes sont avec le troupeau, l’hiver, Sylvie récupère les ânes pour proposer d’autres activités.

Le nouveau gardien de troupeaux

La méconnaissance de cette méthode ancestrale oriente les agriculteurs vers les chiens comme le Patou. Le coût d’investissement d’un chien de protection et supérieur à celui d’un couple d’ânes. Comptez de 900 à 3 000 euros pour un Patou contre 400 à 500 euros pour 2 ânes. Ensuite, il faudra prévoir le budget annuel pour les soins vétérinaires (vaccins, vermifuge…) et l’alimentation. Ce coût est estimé à 1300 euros par an pour un chien alors que pour un âne, la somme est quasiment divisée par 10, soit 160 euros par an. Le dressage du chien est primordial, ce n’est qu’à partir de 16 mois qu’il pourra commencer à travailler quand l’âne démarre sa carrière autour de 2 ans et protége le troupeau par instinct. La durée de vie du chien de protection est d’environ 10 ans, sachant qu’il devra prendre sa retraite plus tôt, l’âne quant à lui peut vivre jusqu’à 40 ans.