Christine Bouquin, présidente du Conseil Départemental du Doubs

À la tête de l’institution depuis 2015, l’élue originaire de Charquemont fait le tour des dossiers d'actualité, évoquant par ailleurs les projets que le Département va mener d’ici à la fin de ce mandat.

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Crédit photo CD25 - Yves Petir

Tous les contrats P@c25 sont désormais signés. Quel bilan tirez-vous de cet outil que vous avez mis en place ?

Il y avait une véritable attente de nos territoires et avec ces contrats P@C, Porter une Action Concertée, nous avons pu nous aligner sur leurs souhaits et leurs besoins. Cette contractualisation permet au Département d’apporter de la souplesse et de la proximité dans ses relations avec les structures intercommunales et les communes. 92 millions d’euros ont été attribués pour de l’investissement. Je pense sincèrement que des projets locaux n’auraient peut-être pas vu le jour sans cette nouvelle façon de travailler via les contrats P@C25. C’est vraiment un bel outil, personnalisé et j’ajoute que nous accompagnons également les collectivités dans la recherche d’autres financements.

Certaines routes du Doubs sont repassées à 90 km/h cet été : pourquoi avoir attendu plus longtemps que d’autres départements et comment avez-vous décidé ?

Je n’ai pas voulu que le Département du Doubs se précipite et le choix a été fait dès l’annonce de cette possibilité d’engager une concertation avec les maires afin de définir quels itinéraires seraient relevés à 90 km/h. En parallèle une étude technique a été menée pour déterminer les caractéristiques des routes, les usages, la dangerosité, l’accidentologie, l’impact de cette mesure… Finalement, 36 itinéraires sont à nouveau aujourd’hui limités à 90 km/h et non plus 80, ce qui correspond à 28% du réseau de nos routes départementales soit 1044 kms.

La flamme olympique passera par le Doubs le 25 juin 2024. Pourquoi ce choix que d’autres départements n’ont pas fait ?

C’est une véritable opportunité de tous nous retrouver, d’en faire une grande fête populaire et de mettre en avant toutes les politiques menées par le Département tant dans le sport que dans les solidarités. Ce passage de la flamme va fédérer et décupler les énergies. Nous allons faire participer tout le monde, autant les associations que les collèges ou les Ehpad. C’est aussi la continuité naturelle du label Terre de Jeux et de Partageons nos sports. Une vitrine formidable également pour le Doubs. Et une occasion d’exprimer notre joie d’accueillir les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques en France.

Comment avez-vous vécu les événements de l’été autour du FC Sochaux ?

La première annonce de la rétrogradation a été un coup de massue et tout ce qui a suivi n’a fait que confirmer… Dès le départ, j’ai voulu mettre toutes les forces vives en action pour sauver le club et notamment son centre de formation. Le FC Sochaux, c’est plus que du foot, il y a aussi un aspect sociétal indéniable lié à son histoire. Le Département était donc aux côtés de Romain Peugeot dans le premier plan de sauvetage puis a soutenu Jean-Claude Plessis et Pierre Wantiez sans hésiter. J’ai réuni les conseillers départementaux le 16 août pour faire voter l’aide exceptionnelle d’un million d’euros. Je tiens aussi à saluer le formidable élan de solidarité qui a permis au club de poursuivre son activité, tant les Sociochaux que les investisseurs locaux. Maintenant, il faut être patient, le projet s’intitule FCSM 2028…

Votre mandat se terminera en 2028. Quels sont les projets pour les années à venir ?

Ils sont encore nombreux notamment pour poursuivre notre politique d’aménagement du territoire. Le Département va aussi agir dans trois domaines clés, notamment l’économie, une compétence où nous pouvons désormais à nouveau intervenir pour l’emploi et le développement de nos territoires que ce soit pour la sauvegarde ou l’implantation de commerces surtout en zones rurales, l’immobilier d’entreprises ou encore la sobriété foncière.
Je pense aussi à nos collèges, pour lesquels le schéma directeur voté en début d’année prévoit les investissements dans les années à venir pour les moderniser voire en reconstruire. Des collèges que je veux de plus en plus ouverts en dehors du temps scolaire. Je n’oublie pas les solidarités avec un projet de portail pour les personnes âgées et leurs aidants ainsi que deux maisons que nous allons créer aux anciens haras à Besançon et à l’Isle-sur-le-Doubs pour les enfants confiés au Département avec cinquante places dans chacune d’elles.