
Qu’est-ce que la DNC ?
Pour comprendre les conséquences de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), il faut déjà en connaître l’origine. Cette maladie virale strictement animale touche les bovins mais aussi les buffles et zébus. Elle se transmet essentiellement par des insectes piqueurs (taons, stomoxes) et par les mouvements d’animaux infectés.
Cliniquement, elle provoque fièvre, nodules cutanés, chute de la production de lait, ganglions enflés et peut entraîner des avortements. « Le taux de morbidité de la dermatose nodulaire contagieuse varie entre 10 et 20 %, et les taux de mortalité sont généralement faibles (1 à 5 %) », précise l’organisation mondiale de la santé animale.
Les autorités sanitaires et vétérinaires françaises sont catégoriques : la DNC n’est pas transmissible à l’humain, ni par contact avec des animaux malades, ni par la consommation de produits d’origine bovine (lait, fromages, viande). Autrement dit, les fromages et viandes issus d’animaux exposés ou vaccinés ne constituent pas un risque pour la santé publique. Un point confirmé par des fiches techniques et avis officiels publiés ces derniers mois. La chaîne alimentaire (collecte du lait, transformation, commerce de la viande) n’est pas considérée comme un vecteur de transmission vers l’humain, et aucune alerte sanitaire concernant la consommation n’a été émise.
Quel impact concret sur les produits et sur l’économie locale ?
Même si la maladie n’est pas une menace pour le consommateur, elle a un fort impact économique et sanitaire pour les éleveurs et la filière locale : les élevages touchés font souvent l’objet de mesures strictes (abattage des animaux du foyer, zones de protection et surveillance, interdictions de mouvement), pour limiter la propagation. Des mesures que l’Union européenne, le gouvernement français et les autorités sanitaires justifient par l’éradication rapide malgré les pertes directes pour les exploitations concernées. Au-delà de ses dépeuplements, la DNC provoque une baisse de production laitière et des problèmes sanitaires dans les troupeaux (avortements, baisse de fertilité), ce qui se traduit par une perte de volumes pour les laiteries et un coût pour la reconstitution des cheptels.
Les bilans officiels communiqués début novembre font apparaître une augmentation du nombre de foyers détectés en métropole : 96 foyers signalés en France au 2 novembre 2025, répartis sur plusieurs départements — dont le Jura dernier département concerné depuis octobre.
M.S






























