Tout avait pourtant bien commencé avec le podium en relais mixte dès la première course. Crédit photo : biathlonworld.com

Pour Quentin Fillon-Maillet, la saison 2022 – 2023 ne reste pas un très bon souvenir jusqu’ici. Pour la star française des derniers Jeux Olympiques d’hiver, tout n’est pas mauvais mais il reste très loin de ses standards habituels.

Du bronze dès la première course

Pourtant le biathlète originaire de Saint-Laurent-en-Grandvaux (39) a d’abord décroché une médaille de bronze dès la première course : une troisième place au relais mixte, accompagné par Julia Simon, Anaïs Chevalier-Bouchet et Émilien Jacquelin qui a bien failli leur échapper en fin de course. En loupant l’arrivée, « QFM » s’est rendu compte de son erreur à temps pour passer la ligne devant les autrichiens. Une frayeur et trois pioches au tir qui annonçaient presque la suite des événements.

Des sprints frustrants pour tout le monde

Le parcours difficile d’Oberhof aura fait mal à nos athlètes locaux. À l’arrivée du sprint hommes, Quentin Fillon-Maillet, 9e ne cachait pas sa frustration aux médias sur place. Le sprint, c’était aussi une première pour le biathlète de la Saugette, Oscar Lombardot, le petit nouveau de l’Équipe de France. Venu pour engranger de l’expérience, le Haut-doubiens a terminé la course à la 64e place à deux secondes du top 60, synonyme de qualification directe pour la poursuite.

La veille, la jeune pépite du Mont d’Or Lou Jeanmonnot s’est d’abord montrée timide en terminant le sprint dames à la 26e place. Aucune autre française n’a d’ailleurs fait mieux que la 10e place. Trop de temps perdu au premier tour, une piste difficile et une course oubliée de la meilleure des manières deux jours plus tard sur la poursuite du dimanche 12 février.

La poursuite : Lou Jeanmonnot brille, QFM se rate

En partant 26e de la poursuite, Lou Jeanmonnot a réussi une remontée fantastique notamment grâce à un 19/20 au tir, décrochant une magnifique 6e place. Mieux, sur cette course, la biathlète du Haut-Doubs réalise le deuxième chrono, derrière l’intouchable Julia Simon, star du jour et championne du monde.

L’atmosphère fut complètement différente chez les hommes. Après s’être complètement manqué au tir (7 fautes), Quentin Fillon Maillet termine 12e l’air perdu. Venu en Allemagne dans l’optique de faire un 100%, le jurassien peine à retrouver ses plus belles sensations, à l’image du groupe français masculin.

L’individuel pour se relever

Il faut attendre mardi 14 février et le 20 kilomètres individuel hommes pour revoir un Quentin Fillon Maillet plus mordant. Un joli 19/20 qui ne suffit pas à accrocher le podium, loin des performances norvégiennes stratosphériques depuis le début de la compétition. Repêché pour cette épreuve Osscar Lombardot, lui, termine 70e avec 4 pioches.

Ce mercredi 15 février, c’était au tour des dames avec l’entrée en lice d’une nouvelle athlète franc-comtoise, Caroline Colombo, originaire de Mouthe sur l’individuelle de 15 kilomètres. Avec une 26e place et 3 fautes au tir, la biathlète a admis avoir manqué de rythme tout en savourant cette première. Du côté de l’Olympic Mont d’Or, on a à nouveau fêté la nouvelle performance solide de Lou Jeanmonnot, 7e de l’individuel avec 2 pioches.

Une fin de programme pour se rattraper

Il restait ensuite du 16 au 19 février le relais mixte simple, sur lequel l’Équipe de France a choisi d’engager Fabien Claude et Lou Jeanmonnot pour défendre le titre détenu par Julia Simon et Fabien Gigonnat. Un choix stratégique pour préserver la championne du monde dans sa quête du globe de cristal. Un moyen aussi d’affirmer Lou Jeanmonnot comme une biathlète française sur qui il faudra compter !

Il restait ensuite le relais chez les hommes et femmes et enfin les mass-starts. Autant de chances de médailles pour mieux terminer ces championnats du monde… moyens.

La rédaction