Rares sont les moments où il est possible de rencontrer Juliette Labous et Clément Berthet chez eux, pour une journée de repos. La bisontine revient d’une semaine à Valence en Espagne où elle a terminé 4e de cette première compétition en 2024. « Ce résultat rassure. Je n’avais pas de sensations exceptionnelles et finalement c’est revenu au bon moment », confie l’intéressée, qui a retrouvé son domicile. « On a compté avec Clément, de la mi-février à fin août, on devrait se voir six jours tout au plus. C’est particulier, mais c’est une passion et on arrive parfois à combiner. »
Pour Berthet, une première victoire sur le World Tour
Avec une saison professionnelle de janvier à octobre, les deux coureurs arpentent les routes du monde tout au long de l’année ou presque. Deux courses à proximité permettent parfois de se retrouver, pour s’encourager comme ce devrait être le cas sur la Strade Bianche 2024, samedi 2 mars en Italie. Manque de chance, les deux coureurs malades ont du annuler leur participation. « C’est un mode de vie particulier vu de l’extérieur, mais on a évolué et progressé ensemble, c’est devenu assez naturel, le lot de tout sportif pro. », commente Clément Berthet, pour sa 3e saison chez Decathlon-AG2R. Après ses belles performances l’an dernier et sa 5e place au sommet du Puy-de-Dôme pour son premier Tour de France, le jurassien prend un peu plus de responsabilités cette saison, avec parfois même, le rôle de leader. « J’essaye de grimper dans les rangs de l’équipe année après année, mon grand objectif reste le Tour de France. Il y a beaucoup de grosses courses World Tour où j’ai envie de jouer quelque chose. J’aurai normalement le rôle de leader sur le Tour de Romandie (du 23 au 28 avril 2024) et un rôle important sur le Tour de Catalogne (18 mars au 24 mars) ou encore le Critérium du Dauphiné (2 au 9 juin). Cette année, j’espère remporter une première étape ou course World Tour », annonce le coureur de 27 ans, dont le contrat court jusqu’en 2025. Acutellement en Italie, Clément Berthet prépare son premier gros rendez-vous de l’année avec le Tirreno-Adriatico, du 4 au 10 mars. Ses supporters locaux pourront l’encourager à Montfaucon, en avril prochain sur la Classic Grand Besançon.
« Tout s’est accéléré avec le TDF Femmes »
À l’inverse pour Juliette Labous, l’année 2024 est la dernière chez l’équipe néerlandaise. Plusieurs pistes et contacts ont déjà commencé. Porter les couleurs d’une équipe française ? « Ce serait sympa c’est sûr ! Ce n’est pas encore d’actualité, tout sera connu en août et pour l’instant il y a un gros calendrier qui m’attends et j’ai envie de performer. C’est une pression supplémentaire et un privilège aussi d’être à la tête de l’équipe surtout avec l’explosion du vélo féminin. Tout s’est accéléré en quelques années, surtout avec le Tour de France Femmes. Niveau médiatisation, salaire, on aura bientôt aussi un second niveau professionnel. C’est année est encore plus importante avec les Jeux Olympiques où j’espère vraiment jouer une médaille. », commente l’intéressée avec un agenda colossal : Vuelta début mai, Giro à la mi-juillet, et un enchaînement quasi immédiat entre les Jeux Olympiques fin juillet et le Tour de France du 12 au 18 août. Nombreux seront ses soutiens à Morteau, vendredi 16 août pour la 6e étape où Juliette Labous roulera sur ses terres. Et qui sait, Clément Berthet sera peut-être lui aussi au rendez-vous pour l’encourager ?
M.S
