Edito. Dernière ligne droite

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Dimanche 10 avril, les français se rendront aux urnes (ou non) pour choisir les candidats qu’ils souhaitent voir au second tour de l’élection présidentielle. Une dernière ligne droite gérée très différemment par les candidats.

Du côté de la majorité le « non-événement » de la candidature du Président sortant Emmanuel Macron, occupé à gérer la crise ukrainienne est bousculée par le récent rapport du Sénat, dénonçant l’emprise des cabinets de conseil sur l’appareil d’Etat, avec un coût considérable pour les finances publiques. Ce que ses opposants ont appelé le « McKinseyGate » dont le candidat En Marche serait responsable. A tel point qu’une conférence de presse a été organisée à Bercy avec les ministres Amélie de Montchalin et Olivier Dussopt pour calmer la tempête. Entre-temps, Emmanuel Macron a perdu 3 à 5 points dans les différents sondages, mais reste largement en tête.

A droite Valérie Pecresse tente de relancer ou de conclure une campagne freinée par la Covid-19. A l’isolement pendant une semaine, la candidate LR a déjà reculé depuis plusieurs semaines dans les sondages, oscillant entre 10 et 12% d’intentions de votes.

Loin, très loin de Marine Le Pen dont le regain de forme rime avec la chute d’Eric Zemmour. Un temps au coude à coude, la candidate RN est désormais largement annoncée devant au second tour, avec près de 20% au dernier sondage IFOP, ce mercredi 30 mars. Le candidat du parti Reconquête a reculé aux côtés de Valérie Pecresse. A tel point que lors de sa dernière interview sur BFM TV, Eric Zemmour expliquait être pour pour une réconciliation avec sa concurrente du RN et même pour l’organisation de meetings communs… pour servir sa propre candidature.

Enfin à gauche, la France Insoumise a enclenché un sprint final, poussé par une remontée notable dans les sondages. En programmant une conférence dans 12 villes simultanément grâce à son hologramme, Jean-Luc Mélenchon espère créer la surprise le 10 avril. Difficile, quand derrière lui, les Verts, le Parti socialiste et le Parti communiste s’entêtent dans des candidatures solitaires et vouées à l’échec.

Fin du suspense dans six jours. Le résultat quoi qu’il arrive, fera beaucoup de bruit et annoncera un second tour mouvementé.