Au-delà du travail politique, certains gestes symboliques laissent une trace indélébile dans les esprits des habitants et électeurs. Inscrire les comices au patrimoine culturel immatériel (PCI) de l’UNESCO en fait partie. L’idée vient d’Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, endossant pour l’occasion le rôle d’entremetteuse entre Rachida Dati, ministre de la Culture, le député Éric Liégeon (LR) et les membres de la Fédération des Comices du Doubs, seule du genre en France. Tous se sont retrouvés ce mardi 15 avril pour sonner le coup d’envoi du projet. Alors que le calendrier provisoire de la saison des comices 2025 vient d’être publié, cette démarche doit d’abord passer par plusieurs étapes, à commencer par l’inscription à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel en France. Celle-ci est en bonne voie. « Rachida Dati a été impressionnée par l’engouement des comices dans le Doubs et la force de cette tradition », confie Richard Ielsch, président de la fédération. Dans le Doubs, les acteurs espèrent pouvoir annoncer la bonne nouvelle à l’occasion du Super Comice, le 25 octobre prochain. Au-delà du symbole, une telle reconnaissance offre quelques garanties. À l’heure où les événements agricoles se multiplient, la dénomination « comice » serait protégée avec un cahier des charges. Sa pérennité serait aussi assurée et la tradition potentiellement étendue à d’autres territoires grâce à un soutien financier et logistique. Il faut maintenant s’armer de patience : la France est limitée au dépôt d’une candidature nationale au PCI de l’UNESCO tous les deux ans. Le Biou d’Arbois est prioritaire, avec une demande déposée en mars 2025 et une inscription prévue pour 2026. En toute logique, les comices devront attendre au moins jusqu’en 2028.
