Dans ce grand débat autour de la réforme des retraites, les erreurs des médias autour du taux plein sont-elles volontaires ?
Pour obtenir ce fameux « taux plein », une personne née après 1973 (hors régimes spéciaux) devra cotiser pendant 43 annuités (172 trimestres) ou attendre ses 67 ans. « Pas de délais supplémentaires pour les carrières hachées ou les études longues. Personne ne devra attendre 70 ans pour son taux plein » peut-on lire et entendre partout. D’accord.
C’est même devenu un argument de poids pour le gouvernement, car le taux plein représente 50% du salaire moyen de vos 25 meilleures années (Ndlr : pour le secteur privé).
Néanmoins, avoir 67 ans ne comble pas un possible manque d’annuités et si tel est le cas, votre retraite ne sera pas complète. Exemple en chiffres.
Pour une personne dont le salaire moyen sur ses 25 meilleures années est de 30 000€, ayant obtenu toutes ses annuités, le calcul de la pension annuelle est le suivant :
Salaire moyen X Taux plein X (nombre d’annuités effectuées divisées par le nombre d’anuités requises)
30 000€ x 50% x 1 (43/43) = 15 000 € de retraite.
Si cette même personne atteint l’âge de 67 ans en ayant obtenu seulement 40 annuités sur 43 requises :
30 000€ x 50% x 0.93 (40/43) = 13 950 €.
Toujours le fameux taux plein, aucune décote mais une retraite rongée. Pensez-y la prochaine fois.
M.S