Région rurale, la Bourgogne Franche-Comté compte 52% des jeunes dans la ruralité, contre 4% dans la région Ile-de-France. Dans les huit départements, c’est la Haute-Saône qui enregistre le plus fort taux de jeunes en zone rurale avec plus de 70%. Toutefois, l’INSEE note aussi que 57% des jeunes résidant en zone rurale, le sont dans la sphère d’influence d’un pôle urbain.
Logiquement, les enfants ruraux sont relativement plus nombreux à quitter chaque jour leur commune de résidence pour rejoindre leur école. Dans la région, 40% des enfants de 3 à 10 ans sont scolarisés en dehors de leur commune. Il n’est pas rare également que les enfants soient scolarisés dans la commune de travail de leurs parents. A partir du collège (11 à 14 ans), les jeunes ruraux sont 80% à étudier ailleurs que dans leur commune et la proportion atteint 95% pour les lycéens.
Un collégien de la région fait en moyenne 11 km pour rejoindre son établissement et 25 km pour un lycéen.
A 18 ans, ils quittent majoritairement la campagne
C’est le cas partout en France mais plus spécifiquement en Bourgogne Franche-Comté. Jusqu’à 17 ans, 56% des jeunes de Bourgogne Franche-Comté vivent en zone rurale. Ils ne sont plus que 39% à 18 ans. La mobilité résidentielle est nécessaire dans la poursuite d’études supérieures ou l’obtention d’un premier emploi. Ils vont choisir les grandes agglomérations comme Dijon, Besançon, Montbéliard et Belfort où se trouvent les principaux établissements d’enseignement supérieur. Il est aussi notable que 410 jeunes urbains de plus de 18 ans choisissent la campagne, souvent pour poursuivre une scolarité dans les filières agricoles.
Les jeunes de 3 à 17 en zone rurale vivent plus confortablement
Les parents sont plus souvent propriétaires de leur maison dont la superficie est plus grande, offrant le plus souvent aux enfants leur propre chambre (87% contre 71% en zone urbaine). Dans les communes rurales, les jeunes sont plus entourés d’une famille avec leurs deux parents ou dans une famille recomposée que dans les zones urbaines. La catégorie socio-professionnelle les place également dans les professions intermédiaires ou indépendantes (artisans, chefs d’entreprise, agriculteurs…). 17% des jeunes ruraux de 3 à 17 ans vivent dans une famille monoparentale contre 27% dans les zones urbaines. L’INSEE note une augmentation sensible de la monoparentalité en zone rurale (entre 11 et 17 ans, ils sont 19%).
Ces indicateurs de l’INSEE sur l’évolution de la population des jeunes en milieu rural démontrent que cette population (de 3 à 24 ans) a une qualité de vie plutôt meilleure qu’en ville, des logements plus spacieux mais reste attirée par la ville dès qu’elle arrive à l’âge adulte.