Submergées. Ce samedi 15 novembre, les joueuses de l’ESBF n’ont rien pu faire face au collectif de Chambray, dont les rouages et automatismes ont parfaitement fonctionné tout au long du mois de novembre. Les Bisontines débutaient cette rencontre avec cinq buts de retard, après une manche aller perdue 29-25, et en six minutes seulement, l’écart à combler est passé à dix buts. Il a fallu attendre la 6ᵉ minute de jeu pour voir le premier tir bisontin inscrit par la capitaine Pauline Robert (6-1). De l’autre côté du terrain, les offensives chambraisiennes ont inlassablement terminé au fond des filets.
L’entrée de Florence Bonnet dans les buts bisontins a permis de stopper l’hémorragie, sans que l’attaque n’en profite, même lors d’une première supériorité numérique. Oui, l’ESBF a ensuite fait jeu égal jusqu’à la mi-temps (10-15).
Un éphémère sursaut d’orgueil
Condamnées à réaliser une remontée encore plus incroyable que face à Sambre Avesnois trois jours plus tôt, les Bisontines sont revenues avec de meilleures intentions, au point de faire chavirer le Palais des Sports. En cinq minutes, l’ESBF s’est procuré plusieurs occasions d’égaliser, sans y parvenir (16-17, 40’). Bousculé, Camille Comte, l’entraîneur chambraisien, passé par Besançon entre 2013 et 2015, remobilise son équipe lors d’un temps mort et relance la machine. Les soupirs se sont ensuite intensifiés dans les gradins du Palais des Sports, au fil des buts encaissés. L’ESBF s’incline finalement 21-28.
Au moment de tirer les enseignements de ce succès et d’évoquer la suite de la saison, Camille Comte savoure. « On est au meilleur moment de notre saison. Notre objectif est le top 5, mais la cinquième place serait une déception : nous visons plus haut », explique l’entraîneur, avant de lister les concurrents directs sans citer Besançon. « Face à nous, il y a Nice, Dijon, Plan-de-Cuques… Je crois que Besançon est aujourd’hui une équipe qui peut viser le top 5, mais pas davantage. Au regard de leur effectif, j’avais peur qu’en cas de qualification européenne, cela fasse beaucoup à gérer en deuxième partie de saison et que le calendrier 2026 leur coûte cher. »
Amer, Jérôme Delarue concède « la grosse différence » observée entre les deux équipes. « On n’est pas au niveau requis pour l’Europe. […] Au 15 novembre, nous ne sommes éliminés et nous avons un léger retard en championnat. Il nous reste un bon mois et demi pour souffler, travailler et revenir plus forts. » La reprise du championnat est prévue le 3 janvier 2026 avec un derby face à Dijon, au Palais des Sports. L’ESBF retrouvera ensuite Chambray quatre jours plus tard avant de recevoir Nice le 14 janvier et de se déplacer à Metz le 27 janvier. Face à ces grosses écuries du championnat, « ce sera notre Coupe d’Europe à nous », résume l’entraîneur bisontin.
