« Et après » !

1332
La banderole déployée sur le kiosque de la Promenade Granvelle ce dimanche soir du 24 avril 2022

La banderole sur le kiosque de la Promenade Granvelle résume plutôt bien le sentiment partagé par la très grande majorité des français après la victoire d’Emmanuel Macron.

Ce « Et après » s’adresse prioritairement au gagnant du 24 avril. Il ne peut pas faire semblant de croire que 58% des français ont voté par adhésion. C’est clairement un échec de cinq années du « en même temps » !

Un « Et après » qui s’adresse également à la perdante. Si elle a gagné 9 points par rapport à 2017, sa stratégie du « tout sur le pouvoir d’achat » n’a pourtant pas séduit.

Le « Et après », c’est surtout en direction de la gauche radicale et de la droite nationale. Ils devront rassembler, chacun dans leur camp, toutes les chapelles qui se disputent le pouvoir.

A Besançon, Anne Vignot commentait les résultats ce dimanche soir « Emmanuel Macron ne doit pas à nouveau faire preuve d’arrogance. La France est fracturée ». Pour la Maire de Besançon « notre constitution est à bout de souffle. Chez EELV, nous prônons depuis de nombreuses années une 6ème république »… un premier point en commun avec Jean-Luc Mélenchon !

Dans la capitale comtoise, la participation a baissé significativement entre les deux tours, prouvant s’il en était besoin, que les électeurs des gauches radicales ont préféré  aller se promener… même sous une pluie froide de printemps. Résultat 72/28 à Besançon en faveur du président sortant. Pire…sur 45 055 votants, on recense 3 341 bulletins blancs et 942 bulletins nuls.

Dans le département du Doubs, la victoire d’Emmanuel Macron est moins large qu’au niveau national. Le sortant recueille plus de 56% des suffrages exprimés et Marine Le Pen près de 44%. Ce qui pose question là encore, c’est le pourcentage important de bulletins blancs (6,60%) et de bulletins nuls (2,44%). Deux chiffres qui font dire à la Maire de Besançon « il faudra sans doute s’interroger sur la prise en compte de ces votes blancs ».

« Et après », ce sera le temps des législatives et des négociations d’appareils politiques.

Yves Quemeneur