Originaire d’Étalans, Juliette Greusard, étudiante en biologie à l’université de Besançon, a représenté la France lors de la finale du concours européen Pitch Your Project, organisée le 25 novembre à Innsbruck, en Autriche. Organisé dans le cadre de la Stratégie de l’Union européenne pour la Région Alpine (SUERA), le concours met en compétition les projets de jeunes de 16 à 25 ans visant à « répondre aux défis environnementaux, sociaux et économiques des Alpes ». Sélectionnée parmi des dizaines de candidatures européennes, Juliette était la seule représentante française face à des concurrents slovènes et italiens lors de la finale. « C’était une super opportunité, j’aime beaucoup les challenges et essayer de nouvelles choses », confie la jeune étudiante, qui a découvert le concours par la messagerie universitaire.
À Innsbruck, elle défend son projet devant un jury et un public issu des sept États alpins. Elle termine le concours à la quatrième position, à une petite marche du podium synonyme de soutien financier pour lancer son projet. Malgré tout, la jeune femme en retiens que du positif : « j’ai eu énormément de très bons retours, beaucoup ont trouvé l’idée originale et bien construite, et cela m’a permis de me faire des contacts », s’enthousiasme-t-elle.
Pousser les jeunes à s’engager
Son projet, Civic’Quest, est une application mobile imaginée pour encourager la participation citoyenne des jeunes. « Quand on leur parle de démocratie ou de prise de décision, ça peut paraître abstrait. Je veux rendre tout ça accessible et leur permettre de faire entendre leur voix », explique Juliette. L’application propose aux utilisateurs d’accomplir différentes missions, définies selon leur âge et leur localisation : nettoyer un parc, participer à un événement culturel ou encore assister à un conseil municipal. Chaque action donne lieu à la création d’un support, photo ou texte, permettant de partager l’information de manière à ce qu’elle soit accessible à tous les utilisateurs.
L’idée est d’encourager l’engagement par le jeu : « Les joueurs engrangent des points, et les convertissent ensuite par des récompenses offertes par des commerçants locaux », précise l’étudiante. Elle ambitionne de développer son projet en se concentrant d’abord sur le secteur de Besançon. Elle s’est déjà rapprochée de la municipalité pour envisager une collaboration : « J’espère pouvoir concrétiser tout ça dans les prochaines années. Comme je suis étudiante, c’est difficile d’obtenir les financements nécessaires », souligne la jeune entrepreneuse.
