Un vélodrome couvert et homologué pour les compétitions nationales et internationales, capable d’accueillir tous les sports intérieurs ou presque au centre de l’anneau. Avec la présentation de ce complexe multisport dans sa forme finale, jeudi 6 novembre au conseil communautaire de Grand Besançon Métropole, les élus ne laissent plus vraiment de suspense quant à sa réalisation. L’ensemble du conseil a voté en faveur de la poursuite des études, dès le second trimestre 2026.
En clair, à quatre mois des élections municipales et donc du renouvellement du conseil communautaire, les futurs élus auront la tâche de poursuivre ce projet, en commençant par les études pré-opérationnelles, lesquelles sont estimées par l’actuelle intercommunalité à 200 000 € environ. Dès l’inscription de ces premiers crédits au budget principal (BP) 2026, il faudra ensuite programmer la suite du financement à l’intérieur du plan pluriannuel d’investissement (PPI). « Bien sûr, la future assemblée peut tout remettre en question, comme pour la Grande Bibliothèque », rappelle Anne Vignot. « Avec plusieurs centaines de milliers d’euros dépensés dans des études pour un outil nécessaire et attendu des années par tout le monde, je ne vois pas qui voudrait revenir en arrière », poursuit la présidente de GBM.
Si l’ensemble des élus ont voté favorablement pour la poursuite d’un tel projet, le financement reste un point essentiel à éclaircir. « On n’arrivera déjà pas à financer tous les projets inscrits au PPI actuel et le coût de celui-ci sera dépassé, comme bien souvent pour ce type d’outil », lance Ludovic Fagaut (LR), chef de file de l’opposition municipale et candidat aux prochaines élections municipales de Besançon. « Le PPI est effectivement déjà bien chargé, il faut aussi voir ce que peut apporter le conseil régional qui semble très favorable pour un tel outil, j’imagine que le conseil départemental aussi », répond Catherine Barthelet, maire de Pelousey et vice-présidente de GBM en charge du projet de territoire. Reprenant l’évolution des investissements programmés depuis 2020 avec « 384 millions d’euros d’investissements à partir de 2025 », Gabriel Baulieu 1er vice-président de GBM et maire de Serre-les-Sapins, assure que « le PPI ne ferme pas la porte à cet équipement ».
Sur les anciens terrains de sport de Montrapon
Dans le détail, le coût du complexe porté par GBM est estimé à 31 millions d’euros. Son implantation est prévue à l’angle du boulevard Winston Churchill et de l’avenue des Montboucons, en lieu et place de l’ancien terrain de rugby de l’Olympique Bisontin, du terrain de football stabilisé longtemps utilisé par l’AS Montrapon et du gymnase Brossolette. Seule la salle d’arts martiaux devrait rester. Sur une surface de plus de 10 000 m2, cette future enceinte sportive devrait accueillir une piste de vélodrome de 200 mètres de long pour 6,5 mètres de large, homologuée pour les plus grandes compétitions nationales et internationales (hors Jeux Olympiques). L’aire centrale est prévue pour accueillir un terrain de handball, huit à neuf terrains de badminton, un à trois terrains de volley-ball ou encore une aire de gymnastique rythmique.
Si pendant un temps, il était question d’une salle capable d’accueillir un terrain de basket-ball répondant au cahier des charges de la Pro B et d’un terrain de handball homologué pour la D2 Féminine, le projet a été revu à la baisse. « Le BesAC Basket veut que son équipe fanion joue au Palais des Sports toute l’année et d’autres terrains avec les meilleures conditions pour ses équipes jeunes et réserves. Avec ce complexe, c’est possible », explique Gilles Ory, maire de Bonnay et vice-président de GBM en charge des équipements sportifs. Côté gradins, la jauge maximale de spectateurs est de 1500 personnes. Près de 700 m2 sont également dédiés aux vestiaires, sanitaires, boxes sécurisés pour les différents clubs et autres salles destinées à l’espace kiné, infirmerie, antidopage et locaux dédiés à la vidéo et à la data.
Une livraison envisagée en septembre 2031
Enfin, c’est peut-être le plus important pour les habitants, le calendrier. Outre le détail des financements résumé au début de notre reportage, les différents cabinets d’études et auteurs de cette copie retenue par les élus prévoient un calendrier courant jusqu’en septembre 2031. Si la passation de marché est prévue pour 2027 et la conception jusqu’au premier trimestre de l’année 2029, le chantier devrait durer 30 mois. Une hypothèse « classique » qui reste suspendue aux décisions du futur conseil communautaire.
M.S
