Il faut revenir plusieurs dizaines d’années en arrière pour retrouver les premières discussions autour d’un tel projet. Pascal Orlandi, président de l’AC Bisontine et figure emblématique du vélo à Besançon, s’en souvient et savoure cette avancée du conseil communautaire qui a présenté un projet à 31 millions d’€, jeudi 6 novembre.
« Depuis la destruction de vélodrome au stade Léo Lagrange, nous n’avions plus rien. Il y a eu des idées, des discussions, sans jamais aboutir. Pour ce projet-là, les premières études évaluaient à 80 millions d’€ le coût d’une telle enceinte. Je savais que ce serait impossible à ce prix-là. L’annonce de cet équipement a suscité quelques questions par rapport aux places, aux commerces autour, au parking… mais il faut savoir être raisonnable et se dire qu’enfin, nous allons avoir cet outil ! », raconte celui qui avait également créé sa propre maquette en bois pour la présenter aux pouvoirs publics il y a une dizaine d’années.
« À l’époque, c’était un vélodrome extérieur pour maintenir la pratique mais les élus en place ne voulaient pas mettre autant d’argent pour le vélo. Avec ce projet, c’est aussi une récompense de notre formation et de tout le travail l’on fait pour booster la pratique cycliste depuis des années ».
Si le président de l’AC Bisontine admet qu’au fil du temps et de l’éloignement des équipements pour rouler sur un vélodrome, la pratique s’est perdue, elle devrait immédiatement revenir : « La piste c’est un entraînement essentiel pour n’importe quel cycliste. La vitesse se travaille et dans un peloton, un coureur qui s’est entraîné sur piste fait la différence ». Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole, espère bien voir naître de nouveaux champions. « Après des discussions avec les clubs et associations concernées par un tel projet, nous avons cette copie, qui répond aux besoins de chacun et permettra à nos champions, car Besançon est une terre de champions, de s’entraîner dans des conditions à la hauteur de leurs ambitions ».
M.S
