Pour les collectivités, chaque fin d’année rime avec le lancement de la suivante, à commencer par la planification d’un budget primitif. Au Grand Pontarlier, il s’agit d’un gros gâteau de plus de 66 millions d’euros pour 2024, « en hausse de 8,8% par rapport à l’an dernier, alors que 2025 et 2026 seront des années avec plus de dépenses par rapport à nos projets », explique Georges Côte-Colisson, maire de Doubs et premier adjoint à la CCGP. À l’intérieur, les élus coupent quatre parts : plus de la moitié de ces 66 millions sont reversés au budget principal, un quart pour l’eau et l’assainissement et enfin, le reste aux annexes comme la ZAE des Gravilliers ou des Granges Narboz.
Budget principal : un programme d’investissements de 8,2 millions d’€
Concernant le portefeuille du budget principal, l’évolution des dépenses et recettes permet d’obtenir un autofinancement avant emprunt(s) et reprise de résultats de 2,5 millions d’€ (une hausse d’1,5 million d’€) pour de futurs projets. Déjà détaillé au moment du débat d’orientations budgétaires, la CCGP prévoit un programme d’investissements de 8,2 millions d’€, à commencer par le lancement des premières études et l’acquisition du terrain pour le Centre Aquatique estimées à 3 millions d’euros. S’ajoutent le projet Renaissance du Château de Joux pour 1,3 million d’euros, l’investissement autour des ordures ménagères (910 000 €), de multiples dépenses pour l’aménagement du territoire (1,1 M€), la micro-crèche d’Houtaud et enfin la maitrise d’œuvre pour la réhabilitation de l’hôtel des entreprises La Belle Vie à Houtaud (560 000 €, voir encadré).
La CCGP veut transformer « La Belle Vie » à Houtaud
Lancée depuis quelques semaines, l’étude pour laquelle la CCGP a voté un budget de 560 000€ en 2024, va permettre de différencier les envies, des possibilités de transformation de la « Belle Vie » à Houtaud. Si la Com’Com a utilisé le site pendant plusieurs années pour installer ses bureaux, le bâtiment de 6000 m2 doit désormais devenir un hôtel des entreprises flambant neuf. Pour cela, il devrait bénéficier d’une rénovation à tous les niveaux. Le plus gros dossier reste pour l’instant sa consommation énergétique très lourde. Un projet de géothermie a été annoncé mais la totalité de l’esquisse devrait officiellement être présentée fin 2024, avant de gros travaux et une inauguration prévue en 2026. Un calendrier qui ne satisfait pas tout le monde. « Il s’agit du seul projet qui aura un impact sur les coûts de fonctionnement de la collectivité et ceux des aides au tissu économique. Avec des travaux réalisés plus rapidement et des subventions à la TVA reversées en N+1, cela permettrait d’avoir des recettes d’investissements en 2025 et 2026 », explique Julien Toulet. Autrement dit, accélérer ce projet pour récolter de l’argent plus rapidement dans les caisses de la CCGP et l’utiliser au cours des années suivantes sur de gros chantiers. Une réduction du temps impossible sans maitrise d’œuvre pour un projet final estimé à 8 millions d’€ selon Patrick Genre, le président de la CCGP.
M.S