C’est un match de Ligue des Champions (LDC) dans une saison sans Europe pour l’ESBF. À l’inverse, le club de Metz est habitué à voyager à travers le continent tous les trois jours pour y affronter les meilleures équipes. Elles ont d’ailleurs fait le travail dimanche contre les norvégiennes de Kristiansand (31-29) pour leur premier match de l’année. Son armada de joueuses internationales et leurs cinq championnes françaises seront bien là, à commencer par les ex-bisontines, Chloé Valentini et Lucie Granier qui devraient être saluées à l’issue de la rencontre. Ce titre mondial récompense aussi la formation bisontine.
« On va jouer la meilleure équipe d’Europe »
Voilà ce qui attend l’ESBF. Un rouleau compresseur programmé pour tout gagner. « Elles font tellement de choses, mon travail vidéo a été important. », confie Sébastien Mizoule, entraineur bisontin. « Mes joueuses sont capables de jouer en étant décomplexées car elles savent qu’il n’y a rien à perdre. On subit souvent au départ la remise au niveau arrive après et l’écart reste correct. On va jouer la meilleure équipe d’Europe ! »
Sur ce dernier point, Metz au handball féminin est un peu comme le PSG masculin au football. Intouchables depuis deux ans en championnat, les Messines ont fait de la Ligue des Champions un objectif prioritaire qu’elles n’arrivent pas à décrocher. Le calendrier semble alors être la meilleure chance pour Besançon : après l’ESBF, les championnes de France doivent se rendre en Roumanie le 14 janvier puis accueillir Brest le 17 janvier pour ce qui sera le premier choc du championnat. Emmanuel Mayonnade, le coach messin pourrait bien préserver ses troupes à Besançon. Une hypothèse sur laquelle ne compte pas vraiment Sébastien Mizoule. « Elles sont habituées à jouer tous les trois jours, c’est un moyen pour elles de garder le rythme et un niveau de jeu très élevé. À nous de faire mieux, de faire plus que d’habitude, sans quoi nous ne pourrons rien. »
Côté terrain pour l’ESBF, Nada Corovic s’est fracturée le nez à l’entraînement ce lundi 8 janvier et va être indisponible plusieurs semaines. Pour défendre sur Chloé Valentini, ex-bisontine aujourd’hui capitaine en Lorraine et l’une des meilleures joueuses françaises, Sabrina Zazai-Ozil s’attend à un match intense. « Il va falloir que je cours beaucoup, Chloé est réputée pour cela. Le Palais sera complet, ce sont des championnes du monde, on espère que les supporters viennent quand même pour nous encourager d’abord mais c’est une belle soirée qui s’annonce. Contre Chloé, ce sera un duel de contre, la plus intelligente s’en sortira, ça va être un beau match tactique aussi ! ».
Informations pratiques : Mercredi 10 janvier, Palais des Sports de Besançon, coup d’envoi 20h.