Le défilé d'Entreroches offre depuis plusieurs étés un spectacle de désolation en période de sécheresse.

C’est un chiffre qui peut paraître anodin, qui n’est pas forcément alarmant à première vue. Pourtant cette augmentation de 0,5°C de la température moyenne dans le Doubs en 30 ans, suit la terrible courbe linéaire du réchauffement climatique. Une température moyenne à l’année de 24,5°c dans le Doubs, c’est la suite logique des estimations prévues par le GIEC et tous les scientifiques qui alertent sur la situation depuis plusieurs décennies. « Dépasser les 35°C au mois de juin c’était rare jusqu’ici. On tourne normalement autour de 32 -33°C alors même que les « maxi » devraient être à 24 -25 degrés. On avait connu une vague de chaleur similaire en 2003, avant la grosse canicule de juillet – août. », explique Bruno Vermot-Desroches, l’un des responsables Météo France dans le Doubs.

Relativement épargné pour l’instant, le Haut-doubs suit la tendance

Ce changement de moyenne est observé par les relevés de Météo France, qui a également enregistrés un nouveau pic de chaleur historique à Besançon pour le mois de juin avec 36,6°C samedi 18 juin. Le précédent record datait de 2021. L’an dernier à Pontarlier, l’été relativement doux avait épargné le territoire permettant à la nature de respirer un peu. Le mois de mars avec connu un pic de chaleur à 24,5°C, du jamais vu depuis que la station météo s’est installée dans la capitale du Haut-Doubs. « Les nuits fraîches permettent à la nature de résister la journée aux fortes chaleurs mais la tendance est la même. Les rivières disparaissent de plus en plus tôt, la chaleur en ville augmente et les épisodes caniculaires vont être à la fois plus précoces et surtout plus intenses au cours des étés prochains ».

M.S