Haut-Doubs. Le rugby santé débarque à Pontarlier

Après Besançon, le rugby santé arrive au stade Paul Robbe de Pontarlier les jeudis de 19h à 20h. Cette activité physique adaptée s’adresse à des personnes ayant une pathologie chronique telle que le cancer, le diabète, l’obésité etc et leur permet de retrouver du lien social.

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Le rugby santé arrive à Pontarlier les jeudis soir de 19h à 20h au Stade Paul Robbe ©Cassandra Tempesta

Le rugby, Théo Henriet le connaît bien puisqu’il le pratique depuis son enfance, mais pendant ses études, le Pontissalien développe une pathologie. « Tout s’est arrêté brutalement. Alors quand une enseignante en activité physique adaptée qui me suivait à Besançon m’a demandé si j’étais prêt à monter une section rugby santé dans le Département, j’ai tout de suite dit oui ». En septembre 2024, cette activité mixte autour de la balle ovale s’installe au Stade des Orchamps les lundis de 19h à 20h, avec une dizaine de pratiquants de 19 à 73 ans. Un an plus tard, voilà qu’elle s’étend à Pontarlier au stade Paul Robbe les jeudis de 19h à 20h. 

Créer du lien social

Le rugby santé s’adresse à toutes les personnes de plus de 14 ans ayant une pathologie chronique telle que le cancer, le diabète ou encore l’obésité, sur prescription médicale. « Ça se rapproche du rugby à 5. C’est le sport support, on est davantage dans la découverte de la balle ovale pour laquelle les éducateurs adaptent en fonction du niveau des pratiquants. On est beaucoup à marcher. Tout ce qui est “violent” n’est pas présent », rassure Michel Baverel, président du comité de rugby du Doubs. Un dialogue étroit est entretenu entre les encadrants et les professionnels de santé pour « apporter un encadrement sérieux et compétent ».

Cette activité physique adaptée apporte de multiples bienfaits : amélioration cardio-vasculaire, cardio-respiratoire, et de la qualité de vie, sollicitation et renforcement des capacités physiques, cognitives et de proprioception. Surtout, cela permet de s’insérer et de créer des nouveaux liens sociaux. « L’activité physique est essentielle pour guérir mais elle joue également sur le moral. Le rugby santé fait côtoyer du monde qui passe par la même épreuve. On se rend compte qu’on n’est pas tout seul. Le rugby m’a permis de garder le cap sur ces trois années de traitement », témoigne Théo Henriet, aujourd’hui encadrant formé au rugby santé.

Une activité qui se développe

Après un an de mise en place à Besançon, les retours des pratiquants sont plus que positifs. « Aujourd’hui, je vois des gens heureux. Il y a un collectif qui se crée autour de l’esprit même du rugby qui est de jouer ensemble, de s’entraider, de casser la croûte aussi », sourit Michel Baverel. Dans la région, une section de rugby santé existait déjà à Dijon avec les Rubies. « Une devrait s’ouvrir à Tavaux dans le Grand Dole, une autre est en réflexion dans Le Creusot. Mais au niveau national, c’est toute une fédération qui développe le sport santé. C’est une pratique qui est vraiment en train de se développer. On a de vrais résultats tant sur le cardio, que sur l’équilibre, l’endurance ou la respiration et ça a une influence sur l’état d’esprit. À partir du moment où le cerveau va bien, on peut soulever des montagnes », insiste Mickael Percier, conseiller technique de la Ligue de Rugby BFC.