Haut-Doubs. Un seul lieu de baignade surveillé autour du lac de Saint-Point, faute de personnel

Les difficultés pour recruter du personnel de surveillance se généralise et le Haut-Doubs ne fait pas exception. Si bien que le syndicat mixte des Deux Lacs est contraint de ne proposer à la surveillance que la plage des Grangettes cet été. Pour compenser, la surveillance a démarré plus tôt dans la saison et sur des amplitudes horaires plus grandes.

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sauveteurs devant le lac saint point
Seule la plage des Grangettes est surveillée cet été ©Cassandra Tempesta

Face aux difficultés pour recruter du personnel de surveillance, le syndicat mixte des Deux Lacs, qui gère les activités nautiques sur la communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs, n’a d’autres choix que de garder un seul lieu de baignade surveillé autour du Lac de Saint-Point cet été, contre trois l’année dernière. « On a été mis devant le fait accompli. En 2010, cinq plages étaient surveillées: Montperreux, Labergement-Sainte-Marie, Oye-et-Pallet, Saint-Point-Lac et les Grangettes. On avait 15 à 16 personnes pour tous les lieux Cela permettait un roulement pour les jours de repos. Au fil des années, on a eu de moins en moins de personnel. On est passé à trois plages : Labergement-Sainte-Marie, les Grangettes et Oye-et-Pallet. Cet été, on a recruté quatre personnes, contre six en 2024. Pour permettre un roulement dans le personnel, on était obligé de fermer une plage dans la semaine », détaille Didier Hernandez, président du syndicat. 


La décision de ne garder qu’une seule plage surveillée a été prise début mai. Le choix s’est porté sur la plage des Grangettes. « C’est ici qu’on voit le plus de monde tous les ans. À Oye-et-Pallet, les gens se baignaient déjà en dehors de la zone surveillée, comme à Labergement-Sainte-Marie ». Ces difficultés ne sont pas nouvelles et ne concernent pas uniquement le Haut-Doubs, mais le syndicat mixte des Deux lacs est confronté à une autre problématique, la position frontalière du territoire avec la Suisse. « On donne 1600€ net par mois et on prend en charge l’appartement pour les loger. Pour ceux qui passent leurs examens, on propose de payer 75% de leur formation s’ils viennent surveiller autour du lac. Il y a également une autre difficulté dans la gestion. Avant, quand on avait 15 personnes, tout le monde restait les deux mois. Maintenant ce n’est plus le cas ».

Un temps de surveillance augmenté

Cet été, trois surveillants de baignade et un maître nageur ont été recrutés, venus du Nord de la France, ou pour l’un d’entre eux, de Pontarlier. Pour compenser cette perte de service, le syndicat mixte a toutefois souhaité ouvrir la surveillance à la baignade plus longtemps. Au lieu de commencer début juillet, la plage est surveillée depuis mi-juin, et ce, jusqu’au 31 août. Les plages horaires aussi ont été étendues. Le personnel est en place de 11h à 18h30, contre 13h30 auparavant. La zone de baignade a également été élargie. En dehors de ces horaires et de ce site, la baignade est possible mais se fait sous la responsabilité des usagers. 

Qu’en est-il pour l’avenir des plages ? « On demande aux équipes de commencer à rechercher très tôt du personnel pour la saison estivale. Je pense qu’un jour ou l’autre, il n’y aura plus de surveillance des plages faute de personnel. On ne peut pas partir sur des salaires trop importants. Je n’ai pas de solution », confie Didier Hernandez.