Haut-Doubs. Saison hivernale : « On a évité le pire »

Si les chiffres de la saison hivernale 2022-2023 sont tous en baisse par rapport à la saison précédente, les acteurs locaux assurent que le pire a été évité. Avec plus de 50% de neige en moins, l’activité économique a baissé de 20 à 25% selon Julien Vrignon, directeur de l’office du tourisme du Pays du Haut-Doubs.

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La saison fut... très chaude

Voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Pour les bilans de chaque saison hivernale dans le Haut-Doubs, c’est un peu cela depuis quelques années. Sur l’hiver 2022-2023, le cumul de neige tombée est d’environ 60 à 65 centimètres. La saison précédente, les relevés affichaient 140 centimètres. Plus de 50% de neige en moins, le constat est terrible pour l’environnement, moins pour l’économie.

Le tourisme a forcément été impacté par cette baisse. « Le public vient pour cela », concède Julien Vrignon, directeur de l’office de Tourisme du Pays du Haut-Doubs. « Néanmoins, les domaines de glisses ont su s’adapter pour continuer à proposer des activités. » À Métabief, la station a enregistré 160 000 skieurs contre 200 000 sur les années précédentes. « Comme dit le directeur de l’ESF : on a évité la correctionnelle. À Métabief, aux Fourgs et à Mouthe, l’activité de glisse a été maintenue donc l’économie suit. Les périodes d’enneigement fort ont immédiatement été suivis d’un pic d’activité. Beaucoup de personnes ont également demandé à faire de la randonnée, c’est peu commun en plein hiver », poursuit Julien Vrignon. Avide de glisse, le public local a même parfois anticipé la météo pour profiter au maximum du territoire.

Moins de ski, plus de nourriture

Résultat, les baisses sont de -15 à -20% sur l’hébergement, -15% sur la restauration et donc environ -20% sur le ski alpin. Pour ces secteurs d’activité, la saison fut tout de même compliquée : à cette baisse, s’ajoute la hausse des prix d’énergies et l’inflation. Côté ski alpin, c’est aussi 30% de jours en moins d’ouverture des domaines skiables, comparé à la saison précédente. Les canons à neige ont maintenu artificiellement les pistes (Ndlr : à Métabief, 40% du domaine est couvert par les canons) ce qui fut moins le cas pour le ski nordique (50% de baisse en nombre de jours d’ouverture). La clientèle accepte aujourd’hui plus facilement de ne pas skier et de faire autre chose. Elle se tourne plus facilement vers les balades, les randonnées, le terroir et la gastronomie par exemple. »