Haut-Doubs. Tour de France : à l’intérieur de la caravane qui fait vibrer les routes

Le Tour de France 2025 s'est clôturé le 27 juillet. La veille, il a traversé le Doubs avec Pontarlier comme ville-étape. Avant le passage des coureurs, la caravane publicitaire donne le ton sur chaque étape. Une vie rythmée par les chorégraphies, la distribution de goodies et des journées intenses pour les caravaniers.

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Les caravaniers de Basic Fit
Les caravaniers de Basic Fit au départ du Tour de France à Nantua le 26 juillet

Déjà un mois que le Tour de France a pris fin. Trois semaines de sport et de sensations fortes. À chaque étape, la caravane publicitaire donne le ton avant le passage des coureurs. Chaque matin pendant la Grande Boucle, les véhicules de la caravane arrivent les uns après les autres après le contrôle technique, guidés avec précision par les agents du Tour. Les chars sont rangés côte à côte, prêts pour l’étape du jour.


Les caravaniers se réunissent alors autour de leurs chefs d’équipe pour un briefing sur le parcours, les zones à risque, les dénivelés et l’heure d’arrivée. Entre-temps, l’ambiance reste détendue. Certains échangent des goodies, d’autres discutent ou dansent. Le rendez-vous incontournable : la chorégraphie collective juste avant le départ, devenue un rituel qui renforce les liens entre équipes.

Cinq minutes plus tard, le top départ est lancé. Les véhicules quittent le stade un à un pour rejoindre la ligne de départ, salués dès les premiers mètres par les spectateurs déjà sur le bord de la route.

Une vie itinérante et intense

Pour les caravaniers, cette expérience relève presque d’un mode de vie temporaire. Inès Sebbar, présente sur le Tour pour la deuxième fois, explique « on postule avec un CV et une lettre de motivation. Le premier jour, on récupère les chars à l’usine et on part directement vers la ville de départ. On suit une formation et très vite, on prend le rythme. »

Chaque jour, les équipes se déplacent vers une nouvelle ville, dorment dans des hôtels proches de l’étape suivante et nettoient les véhicules le soir ou au petit matin. « C’est une petite colonie », résume-t-elle.

Pour Quentin Lamande, chauffeur sur cette édition, le changement est total « c’est une mini vie à 100 à l’heure. En tant qu’étudiant, c’est un décalage complet avec le quotidien. On vit l’événement de l’intérieur, c’est intense mais c’est que du kiff, même quand on ne compte pas nos heures. »

Un public fidèle

Tout au long du parcours, les spectateurs rivalisent d’imagination pour récupérer les objets promotionnels. Certains transforment des toilettes en cible à goodies, d’autres habillent des ânes aux couleurs des marques. Les bobs restent les trophées les plus convoités.

Malgré la pluie ou les rafales de vent, l’ambiance reste survoltée. Dans les chars lancés à plus de 70 km/h, les caravaniers restent concentrés. Les visages sont masqués sous les capuches, mais les sourires sont bien là. Et dans chaque village traversé, l’engouement ne cesse jamais.