Les sangliers n’ont visiblement que faire des dates des saisons. Pas plus celles de la nature que surtout celles des périodes de chasse. Alors, même si les chasseurs n’ont rangé leurs fusils que depuis quelques semaines, les autorités ont dû réagir aux demandes répétées des agriculteurs se plaignant des importants dégâts causés à leurs cultures, dégâts qui rappelons-le sont indemnisés par la fédération départementale de chasse du Doubs après une procédure de constat et de demande de remise en état de la zone sinistrée (article L426-1 du Code de l’environnement).
« C’est fréquent au début du printemps d’avoir sur ce secteur un grand nombre de sangliers qui n’étaient pas forcément présents les mois précédents. Ils viennent là à la fin de l’hiver pour se nourrir » souligne Pierre Feuvrier, président de la FDC25, en phase avec l’arrêté pris par le Préfet du Doubs autorisant des prélèvements de sangliers sur les communes de Pontarlier, Doubs, Arçon et Vuillecin. « Il y aura d’une part quelques animaux en moins mais les tirs feront aussi fuir les autres ce qui évitera des dégâts supplémentaires ».
Autorisés par le représentant de l’état sur l’ensemble du territoire concerné, y compris les zones en réserve, ces tirs administratifs ne pourront être pratiqués que de nuit et pas des louvetiers assermentés. Un procédé habituel qui s’adapte aux habitudes de ce gibier en pleine prolifération depuis de nombreuses années, dans le Haut-Doubs comme partout en France.
