18500 tonnes de ciment, 113000 de graviers, 411 de fer, 1611 de bois ou encore 72 tonnes d’explosif, ces quelques chiffres suffisent à montrer l’importance du chantier qui a occupé près de 2000 ouvriers de 1950 à 1953 lors de la construction de cet ouvrage en aval de Villers-le-Lac Là où le Doubs s’enfonce dans une vallée profonde et sinueuse, formant de profondes gorges, cernées de hautes falaises calcaires, des hommes avaient décidé d’ériger entre France et Suisse un barrage, celui du Châtelot, avec une retenue d’eau d’une hauteur de 73 mètres permettant de transformer la force hydraulique en électricité.
« Nous avons trouvé beaucoup de documents inédits pour célébrer ce 70ème anniversaire de la fin de la construction du barrage et de l’usine électrique toute proche » souligne Thierry Munier du club patrimoine de la MJC de Villers-le-Lac qui organise l’événement. Les ouvriers sur place vivaient dans des baraques en bois, faisant face aux crues successives, au froid et subissant par ailleurs les conséquences d’une promiscuité pesante. « Des accidents ont eu lieu sur le chantier, des rixes également. Plusieurs morts ont été à déplorer durant ces années de construction dans ce lieu improbable ». Pour y accéder, il a fallu d’abord créer des chemins d’accès puis installer des rails pour acheminer le nécessaire sur place grâce à des wagonnets. « Un poste de douane y a même été installé le temps des travaux pour permettre un suivi des quantités de matériaux utilisés sur ce site construit entre France et Suisse ». Des tranches de vie à l’origine d’un élément incontournable du patrimoine local.
Exposition visible de 10 h à 12 h et 14 h à 18 h dans la salle de « La Pastourelle en face des locaux de la MJC de Villers-le-Lac et conférence de M. Jean-Pierre Molliet le 11 octobre
