Haut-Doubs. Villers-le-Lac. Où étaient donc les poissons cet été ?

Des deux côtés de la frontière, l’état du Doubs a inquiété les habitants comme les élus bien conscients du caractère répétitif de ce phénomène. Une réflexion est en cours pour l’avenir.

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Une réflexion est en cours pour colmater les failles qui font disparaitre le Doubs en été.

Tout au long de l’été, la vision d’une rivière disparue a peiné français et suisses. A quelques encablures du Saut du Doubs, le Lac de Chaillexon était lui aussi à sec. Ou devrait-on dire le Lac des Brenets, du nom qu’on lui donne dans cette commune qui fait face à Villers-le-Lac, de l’autre côté de la frontière. L’inquiétude a donc été internationale face à cette conséquence devenue récurrente du réchauffement climatique. Avec une question qui en a rapidement découlé ? Où sont passés les poissons du lac ? « Selon les spécialistes, un dernier bassin très profond dans lequel subsiste toujours de l’eau se trouve juste avant le Saut du Doubs » explique-t-on au Parc du Doubs. « Lors d’épisodes de sécheresse, la descente des eaux étant lente et graduelle, la plupart des poissons se déplacent naturellement et finissent par trouver refuge à cet endroit ». Par ailleurs dès le mois de juin, le Service de la faune, des forêts et de la nature du canton de Neuchâtel, en collaboration avec les pêcheurs français, avait organisé une pêche de sauvegarde permettant de capturer et relâcher dans le fameux bassin quelques 4000 poissons.

Une solution d’urgence et salvatrice. Mais les Suisses savent bien que la situation ne va pas s’améliorer dans les années à venir, au contraire. « A l’initiative de la commune du Locle, une task force regroupant différents acteurs a été créée récemment pour réfléchir à des solutions ». Les premières réunions ont eu lieu avec déjà l’émergence de quelques solutions possibles. Il est notamment question du comblement des failles. Avec du béton comme l’avait fait la France il y a une vingtaine d’années ? Ce fut un échec malgré 40 mètres cubes injectés… On évoque plutôt la pose d’un matelas organique et écologique qui pourrait être recouvert d’alluvions. Affaire à suivre tant d’un point de vue technique que financier.