Le maire de la Cluse-et-Mijoux, Yves Louvrier

Le maire de la Cluse-et-Mijoux est toujours sur ses gardes en septembre, date de la rentrée et donc du retour des frontaliers sur les routes. Surtout après un été catastrophique qu’Yves Louvrier a mal très mal vécu. En neuf jours, quatre accidents se sont produit le long de la RN57 « dont trois avec l’arrivée de l’hélicoptère et un mort sur le coup. Même la personne la plus insensible aurait été touchée. Ça fait maintenant 16 morts sur les routes en 14 années de mandature, c’est un lourd tribut, nous ne sommes pas fait pour aller ramasser les gens à la petite cuillère ! »

« Il fallait un électrochoc »

L’élu n’a pas hésité à taper du poing sur la table face à la Préfecture et aux délais administratifs très, trop longs. « Il faut des mois pour prendre des décisions et pendant ce temps certains accidents sont évités par miracle. Nous avions pris des mesures à très court terme pour réduire le risque. Mais c’est avant tout une responsabilité collective et celle du conducteur ! », peste Yves Louvrier qui ne décolère pas non plus face aux automobilistes constamment au-dessus des limitations de vitesse.

L’interdiction de tourner à gauche pour rejoindre la D44 dans le sens Hôpitaux-Vieux – Pontarlier est maintenue, tout comme le sens unique dans la rue des Angles. « Il fallait un électrochoc parce que franchement j’étais lessivé. Souvent je suis le premier à arriver sur un accident et je vois les dégâts avant les pompiers. Quand vous rentrez vous êtes 2-3 jours sans dormir. En juillet ça a duré deux semaines ».

Des solutions à plus long terme à l’étude

En attendant la fin du Pont des Rosiers, les règles de circulation resteront inchangées sauf en cas de d’accident. Pour le long terme, un bureau d’études vient de récolter les données topographiques de la Cluse-et-Mijoux et devrait avant l’hiver proposer plusieurs solutions pour améliorer la RN57 et sécuriser la traversée de la commune. Un rond-point pourrait être installé même si le maire tempère : « on peut sortir toutes les solutions possibles, il faut aussi que les quelques révolutionnaires du volant arrêtent de penser qu’ils sont seuls sur la route ! », ciblant la zone de dépassement en sortant de la commune. « Je suis conscient aussi du temps très long que prennent les changements majeurs de la RN57. Ça fait 20 ans que l’on en parle, l’impatience monte. Il faut aussi savoir écouter les gens. »

M.S