
Ludovic Fagaut, 1er vice-président du conseil départemental du Doubs, Jacques Grosperrin, Sénateur du Doubs et Eric Liégeon, Député de la 5ème circonscription l’ont accueilli avec enthousiasme. Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, par ailleurs Secrétaire générale des LR et Présidente de la fédération du Doubs, était retenue pour une visite ministérielle en Haute-Saône.
Jacques Grosperrin a rappelé le parcours sans faute de l’Auvergnat (sa mère fut maire de Chambon s/Lignon en Haute-Loire) mais qui passera son enfance dans les quartiers huppés du 7ème arrondissement. Agrégé d’Histoire, passé par Normale Sup puis l’ENA, « Laurent Wauquiez a trusté les premières places, sorti Major de Normale Sup et de la promotion de l’ENA » comme l’a souligné Jacques Grosperrin.
Laurent Wauquiez a rendu un hommage appuyé à Ludovic Fagaut, « candidat naturel de notre famille politique pour gagner les élections municipales de Besançon en 2026 ».
120 réunions dans tous les territoires
Le député de Haute-Loire et patron des députés LR n’a pas ménagé sa peine. L’ancien maire du Puy-en-Velay est un marathonien, l’endurance est son moteur.
« La campagne interne à LR a été saine » a rappelé Ludovic Fagaut. Effectivement, pas ou si peu de différences entre les deux candidats à la présidence de leur parti.
Laurent Wauquiez met tout de même un tacle à Bruno Retailleau. « Vous pouvez voter pour moi…je suis le seul candidat à être venu à Besançon ». Le ministre de l’Intérieur avait dû annuler une réunion publique prévue à Miserey-Salines le 24 avril pour se rendre à Nantes à la suite de l’attaque au couteau dans un établissement scolaire. « On ne peut pas être ministre de l’Intérieur et Président d’un parti, Bruno Retailleau en a apporté la preuve ».
« On met au cœur les idées que l’on porte »
Celui qui fut porte-parole du gouvernement Fillon en 2007 puis Secrétaire d’Etat chargé de l’emploi, ministre en charge des affaires européennes en 2010 et enfin ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche en 2011, connaît les arcanes du pouvoir.
A la tête des Républicains, « il veut renverser la table et déverrouiller le pays »
« Je veux faire sauter les trois verrous qui bloquent notre pays : les juges suprêmes (conseil constitutionnel, conseil d’État, cour des comptes, cour européenne) ont pris le pouvoir et entravent les initiatives politiques. Notre pays est devenu également un enfer bureaucratique et enfin, les groupes de pression et les associations ont pris le pas sur le politique ».
S’en suit une longue liste des constats qui ont conduit au déclassement de la France où « même cueillir des jonquilles devient une contravention selon l’OFB » (Office Français de la Biodiversité). « Je veux réduire le poids des agences de l’État qui coûte 80 milliards d’euros par an. En économisant 50 milliards pour les remettre dans les services publics indispensables (santé, éducation…) »
« Je veux mettre en œuvre une politique porteuse des valeurs qui ont fait la réussite de la France : le respect, l’ordre et la tranquillité et la motivation, l’effort et le travail ».
Pourquoi l’ancien auditeur du Conseil d’État n’a-t-il pas fait sauter les verrous lorsqu’il était aux affaires ? « Les temps ont changé depuis 2007. La France ne se portait pas si mal. Le déclassement s’est accéléré depuis 2012 », une façon élégante de botter en touche sur des promesses de réforme.
Il faudra attendre les 17 et 18 mai prochains pour que les adhérents du parti des Républicains départagent les deux candidats. Pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarettes entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez sur la politique à mener pour redresser la France, tout juste une affaire d’égos !