Le nombre de frontaliers français est en constante augmentation depuis 2001, passant de 11 386 à 38 677 personnes. En vingt ans le nombre de travailleurs français a plus que triplé. Désormais ils sont 10 086 habitants du Doubs à passer la frontière.

Toujours selon les chiffres de l’État, les autres travailleurs français viennent de l’Ain (7919), du Jura (5981) et de la Haute-Savoie (12 301). Cette part représentait 7,6 % de la population active occupée vaudoise en 2020, loin, très loin des 29% dans le canton de Genève ou du Tessin.

Une majorité d’hommes entre 25 et 39 ans

« Près des deux tiers des frontaliers sont des hommes et la moitié sont âgés entre 25 et 39 ans. Ils viennent principalement de Haute-Savoie (31 %) et du Doubs (27 %) pour se rendre dans les districts du Jura-Nord vaudois (26%), de Nyon (23%) et de Lausanne (20 %). », écrit le Département des Finances. Ils sont 14 012 frontaliers entre 40 et 55 ans quand passer cet âge, le nombre frontaliers chute à 4191 personnes. Signe qu’à l’approche de la retraite, les conditions de vie parfois difficiles d’un frontalier font revenir les travailleurs.

Depuis 2002 la main d’œuvre frontalière a beaucoup évolué : le secteur de l’industrie est en baisse constante passant de 37% à 24% aujourd’hui quand dans le même temps la santé et l’action sociale ont doublé de 7% à 14%. « L’évolution de la demande en main- d’œuvre frontalière selon les branches peut expliquer la part croissante des frontaliers de Haute-Savoie et la baisse de ceux provenant du Jura. »