C’est un impact de la crise sanitaire que l’on avait pas vu venir : dans son nouveau rapport du 3 mai 2022, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’inquiète « d’une épidémie d’obésité » en Europe, responsable de plus d’1,2 million de personnes chaque année.
« Les premières études menées dans un certain nombre de pays de la Région indiquent que la prévalence du surpoids et de l’obésité et/ou l’indice de masse corporelle moyen a augmenté chez les enfants et les adolescents pendant la pandémie de COVID-19. », explique le rapport. Les confinements à répétition et l’arrêt d’activités physiques ont participé à cette recrudescence dangereuse. Chez les adultes, près d’un quart des européens seraient également obèses. Si l’on compare à l’Europe, seules les Amériques sont devant, assez largement. En France le dernier rapport gouvernemental datant de 2019 faisait état de 8 millions de français adultes touchés, soit 17% de la population.
Une maladie à l’origine d’au moins 13 types de cancers différents et potentiellement responsables d’au moins 200 000 nouveaux cas de cancer par an, toujours selon l’OMS. C’est un grand enjeu de santé publique. Si la France est relativement épargnée par rapport à ses voisins, un autre rapport cette fois de l’OCDE datant de 2019, explique que 5% des quelques 285 milliards d’euros alloués à la Santé en France, sont consacrés à l’obésité.
Dans son rapport, l’OMS suggère de taxer les boissons sucrées, subventionner les aliments bons pour la santé ou limiter la prolifération de restauration rapide dans les quartiers plus défavorisés. Pour combattre la maladie à la source, l’organisation souhaite aussi un meilleur étiquetage des aliments pour bébés et la mise en place de normes alimentaires nutritionnelles dans les crèches. Autre volonté, celle de voir des programmes de bien-être au sein des entreprises pour aider les employés à améliorer leur condition physique.
M.S