Besançon : le magazine municipal au cœur d’une polémique

Trois semaines après le début de la polémique autour du magazine Besançon Votre Ville (BVV) et son utilisation par la maire pour réagir au sujet de la loi immigration, majorité et oppositions ont remis ça lors du conseil du 29 février.

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Le magazine municipal de Février - Mars a vivement fait réagir les oppositions.

Deux minutes. C’est le temps qu’il a fallu aux oppositions et à la majorité pour s’engager dans un premier combat lors du conseil municipal du 29 février. Il faut dire que les groupes Besançon Maintenant avec à sa tête Ludovic Fagaut et Ensemble Bisontins, dirigé par le député Laurent Croizier, attendaient déjà depuis deux semaines de pouvoir enfin répondre directement à Madame la maire au sujet du magazine municipal, détourné selon eux « à des fins de propagande politique ».

Pour rappel, le dossier portait sur le positionnement de l’édile au sujet de la loi immigration. Cinq pages dans lesquelles Anne Vignot réagit à la polémique d’un projet voté mais qui n’était encore pas passé au Conseil Constitutionnel. Ce 29 février, comme il y a quinze jours, Ludovic Fagaut a donc demandé à l’élue de rembourser personnellement l’intégralité des frais de distribution du magazine (120 000 €). « Vous avez confondu de façon scandaleuse un bulletin municipal et une tribune politique. […] Ce n’est pas au contribuable bisontin vos errements. », tonne le chef de l’opposition, suppléé aussitôt par le député.  « Jamais un maire bisontin n’avait confondu sa fonction et son engagement politique. […] Votre majorité créée des précédents dont elle ne mesure pas les connaissances. » Laurent Croizier a laissé entendre qu’il pourrait saisir le tribunal administratif quand de son côté, Ludovic Fagaut vise les comptes de campagne EELV aux élections Européennes.

« Aucune loi n’interdit à un maire de réfléchir à nos sujets locaux à la lumière de ce qui est déterminé au niveau national. Ce sujet a un impact immédiat pour la vie de la ville et les dossiers municipaux. Quoi qu’il arrive c’est vers moi que les bisontins se tournent quand ils voient des gens à la rue, de nouveaux campements s’installés et laisser des personnes dans une situation humanitaire inadmissible », se défend Anne Vignot. Une première bataille avant d’engager un long combat au moment d’évoquer les orientations budgétaires.