« Autrefois, quand les paysans labouraient un champ, ils stockaient les pierres sorties de terres dans un coin puis les utilisaient pour construite les murs qui séparaient les parcelles » explique Marie-Jo Vermot, présidente de l’association Murs et Murgers. Mais l’agriculture a évolué, et s’est mécanisée. « Pour que les machines de plus en plus imposante puissent circuler facilement, la plupart de ces murs ont peu à peu été démontés » regrette-t-elle.
Cette technique de construction universelle et ancestrale, désormais inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité, les membres de l’association la font découvrir lors de restaurations notamment dans le secteur du Pays Horloger.
A Laval-le-Prieuré au lieu-dit Les Cerneux, le chantier emblématique de l’association se poursuit. Sur place, les visiteurs peuvent découvrir des murs réhabilités, d’autres en reconstruction, mais aussi un sentier pédagogique sur les hauteurs de la vallée du Dessoubre où des panneaux explicatifs permettent de mieux comprendre l’utilité de ces murs. « Ils ont en effet un rôle important sur la biodiversité avec par exemple un rôle de limitation de la prolifération des campagnols évitant ainsi la nécessité de traiter chimiquement. Ils retiennent aussi l’eau et protègent contre le gel et le vent »
C’est sans aucun doute ce qui a motivé une association de Fournets-Luisans à faire appel aux bénévoles de Murs et Murgers afin de reconstruire l’enceinte du verger de l’ancien presbytère. Aux Fins, route des Suchaux et près de la piscine, deux chantiers ont permis de remettre à l’honneur cette méthode de délimitation de parcelles et redonner au paysage, un petit air d’autrefois.