Récemment, lors d’une question au gouvernement récemment, le député Charles Alloncle (UDR) a critiqué vertement la bureaucratie française. « Pour changer une simple ampoule dans une entreprise, il faut suivre une formation obligatoire de 3 jours renouvelée tous les 3 ans si le diamètre de l’ampoule est d’au moins 15 millimètres…Pour changer la dite ampoule, l’escabeau doit comporter moins de trois marches, sinon un collègue doit vous assister….400 000 normes pèsent pour 4% du PIB » poursuit le député UDR de l’Hérault. « La France est tenue en laisse par des technocrates déconnectés qui ne tiendraient pas deux semaines à la tête d’une entreprise ». Certains de ces « techno opérationnels » dénoncent aussi la superstructure pyramidale de l’État. Publié deux ans plus tôt déjà, « Le clan des seigneurs (Éditions Max Milo) par Paul-Antoine Martin décrit la caste d’État dont les membres veillent plus à la grandeur de leur carrière qu’à celle de la France. On imagine « l’État profond » comme un pouvoir bureaucratique qui se fait fi des alternances politiques. Possédant toutes les clés institutionnelles, il appartient aux quelques centaines de hauts fonctionnaires de l’État issus de l’ENA, de Polytechnique ou des Écoles Normales Supérieures. Ils passent rarement d’un corps à l’autre, autoproclamés par leurs coreligionnaires. On les voit au Conseil d’État, à la Cour des Comptes, à l’Inspection générale des finances ou celle des Affaires sociales. Auditeur un jour à la Cour des comptes, ils morigènent les cabinets ministériels dans lesquels ils pantouflent le lendemain. Cette « noblesse d’État » a des privilèges et des goûts de seigneurs qui n’appartient qu’à leur corps d’origine. Leur réussite professionnelle et leur totale impunité ne procèdent que de leur capacité à ne rien faire qui puisse entraver « la carrière » ! Plus proche de chez nous mais tout aussi concerné par le question, Emmanuel Faivre, directeur Général des services du département du Doubs, vient de publier Débloquer la France (Éditions Atlande). Il y détaille concrètement les solutions du quotidien pour refaire de la France le pays des Lumières que les technocraties parisienne et bruxelloise ont éteint.