
Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, la préfecture du Doubs et la Délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité dans le Doubs ont mené une action de sensibilisation du grand public sur le sujet des violences au sein du couple et intra-familiales. 165 000 sachets de boulangerie illustrant le violentomètre et les différents numéros d’aide aux victimes ont été distribués dans les 120 boulangeries en zone police et en zone gendarmerie. À Oye-et-Pallet, agents de gendarmerie, sous-préfet Nicolas Onimus et Sophie Lonchamp, chargée de mission au sein de la délégation départementale ont mené cette action au Fournil du Lac, boulangerie tenue par Philippe Roy.
De 1000 plaintes en 2018 à 1880 en 2025
Le violentomètre permet de classer les comportements sains à dangereux au sein d’un couple. Accolé à un sachet de boulangerie, « c’est un outil très discret qui s’infiltre dans tous les foyers et qui peut toucher aussi les enfants et les adolescents », explique Sophie Lonchamp. Ce dispositif est mis en place depuis 2023. « Le violentomètre est à destination des femmes mais également des hommes qui peuvent se tester sur leurs comportements. Fouiller dans le téléphone ou contrôler les habits, c’est non », poursuit Nicolas Onimus.
Le nombre de plaintes déposées dans le Doubs est passé de 1000 à 2018 à 1880 en 2025, montrant aussi « une libération de la parole », estime le sous-préfet. « Les directives des parquets sont très larges. Dès qu’on a un signalement, on peut mettre quelqu’un en garde à vue », détaille la Colonelle Élodie Montet, commandant le groupement de gendarmerie départementale du Doubs. « On rappelle les victimes au bout de neuf jours. Soit on ferme le signalement, soit on continue. Ensuite, on rappelle au bout de deux mois puis de six mois », poursuit la colonelle.
Dans le Doubs, deux intervenantes sociales en gendarmerie
Deux intervenantes sociales en gendarmerie dans le Doubs peuvent intervenir au sein des compagnies lorsque la cause de la violence est sociale. « Ce travail social peut aider la prévention de la récidive, permettre d’éviter de revenir à un même schéma. Nous, gendarmes, ne pouvons intervenir que sur des missions de gendarmerie. Si la cause est sociale, l’intervenante est au bon endroit. Il faut qu’on se parle pour faire du bon travail social », indique la Colonelle Élodie Montet.
































