Il y travaille depuis plusieurs mois, c’est désormais officiel. Bertrand Guinchard, actuel troisième adjoint chargé de l’Économie à la Ville de Pontarlier, s’est déclaré candidat aux élections municipales 2026 ce 13 mai. Depuis mars dernier, une vingtaine de personnes travaillent sur son programme. Si certains adjoints étaient présents pour cette annonce – Philippe Besson et Alexandra Aktas-Leroux – « ils sont venus en tant que soutien, ils ne seront pas forcément dans la liste. Je fais mon équipe, quelques élus reviendront mais la majorité des membres seront des nouvelles personnes ».
À 49 ans, chef d’entreprise d’un garage à Pontarlier, investi dans le milieu associatif et sportif local, il est « un Pontissalien depuis toujours, même si aujourd’hui j’habite aux Granges-Narboz ». La vie politique municipale, il y est entré en 2001, aux côtés de Patrick Genre. Aujourd’hui, il estime devoir « reprendre le flambeau » tout en affirmant « un changement radical avec l’assurance d’une personne qui connaît les dossiers et le milieu. J’ai un grand respect pour Patrick Genre qui m’a donné ma chance il y a 24 ans. Aujourd’hui, je pense qu’il faut changer, on n’est plus d’accord sur certains points ». Pour ce faire, Bertrand Guinchard mise sur une « gestion entrepreneuriale, plus dynamique et ambitieuse. Il faut bousculer les institutions pour permettre un avancement plus rapide des dossiers. On ne peut pas laisser l’administration scléroser l’ensemble de nos projets et ambitions ».
Miser sur l’économie
Il ne s’en cache pas, sa ligne de conduite se trouve dans la protection du dynamisme économique. « C’est grâce à lui que nous affrontons les épreuves et avec lui que nous irons plus vite, plus haut et plus fort dans nos objectifs. C’est grâce au dynamisme économique que nous avons réussi à passer toutes les crises : économique, financière, sanitaire, énergétique, budgétaire. Pour autant « il y aura plusieurs grandes lignes. La priorisation des attentes des Pontissaliens parmi toutes les compétences des collectivités sont discutées actuellement, que ce soit l’urbanisme, les mobilités, la voirie, le développement durable, la transition numérique au service des habitants, le logement, la petite enfance, l’accessibilité, le tourisme et la sécurité. Il faudra entretenir et prendre des décisions concernant notre patrimoine : vendre si nécessaire, réhabiliter ou réaffecter », mentionnant ainsi la maison Chevalier, la chapelle des Castors, du bâtiment du kayak libéré dernièrement ou la piscine Georges Cuinet bientôt disponible avec le nouveau centre aquatique.
Aucune étiquette politique
Comme Patrick Genre, Bertrand Guinchard ne souhaite pas d’étiquette politique. « Je n’ai jamais caché que j’étais un homme de droite, mais les bonnes idées sont à prendre partout ». Il a alors été interrogé sur son soutien à Eric Zemmour lors de l’élection présidentielle de 2022, à travers les réseaux sociaux. « Au début, les constats m’intéressaient : insécurité, immigration clandestine, économie. J’étais un peu aussi dégoûté de ce qui se passait aux LR. Je pensais qu’une reconstruction d’une droite était possible en France et je me suis aperçu que c’était compliqué. La mégalomanie et les intérêts particuliers priment souvent sur l’intérêt général. Aujourd’hui je suis sorti des partis politiques », confie celui qui a été adhérent au RPR, à l’UMP et à LR. Il l’assure, sa liste sera apolitique, privilégiant « les compétences ». Pas question de s’allier à la candidature du RN. « Il n’y aura aucun logo de parti politique sur les affiches ».
Bertrand Guinchard s’est défendu de son attitude parfois jugée « clivante », à l’inverse de Patrick Genre jugé plus consensuel. « Ce sont mes prises de positions qui peuvent l’être, mais je ne pense pas ma personnalité. Ça s’appelle aussi la transparence et l’honnêteté. Je ne sais pas faire semblant. À moi de me faire connaître ». Le candidat n’a pas reçu l’adoubement de l’actuel maire de Pontarlier. Si d’autres candidatures au sein de la majorité apparaissent, Patrick Genre « sera absent de la campagne ».