En une dizaine d’années, plusieurs projets pour réhabiliter et transformer des anciennes friches ont vu le jour, à l’instar notamment de l’îlot Saint-Pierre, où se trouvaient les abattoirs, l’ancien centre technique municipal, un garage et une caserne des pompiers, ou encore dernièrement le lancement de la phase pré-opérationnelle pour le futur îlot Lallemand. Le premier a vu la création de 150 logements. Le deuxième devrait accueillir une médiathèque, les archives municipales et une trentaine de logements, si la nouvelle équipe municipale continue sur ce projet. La chasse aux dents creuses continue avec notamment deux projets menés sur une ancienne bâtisse rue des Granges et sur son terrain de 4500 m² ainsi que dans les locaux de l’ancien hôpital.
Une quarantaine de logements derrière le pont des Granges d’ici 2028
Le premier est imaginé par le promoteur Immoxalis, qui a déjà conçu le Sekoia sur l’îlot Saint-Pierre et qui poursuit ses travaux pour Le Privilège, aux abords du quartier des Épinettes avec la création de 33 logements du T2 au T5 ainsi que cinq cellulles professionnelles libérales. À l’heure actuelle, il ne reste plus qu’un seul logement et une cellule disponibles. Des nouveaux logements qui partent en un rien de temps, montrant la demande toujours plus forte sur le secteur. Cette situation se retrouve dans le nouveau programme de réhabilitation de cette ancienne bâtisse derrière le pont des Granges. L’immeuble doit être découpé en six appartements du T2 au T5, à la location. « On conserve un joli parc de 2000m² pour la maison », explique Théo Lacheux, directeur associé d’Immoxalis. « L’objectif était d’offrir des logements à la location. On sait qu’il y a pas mal de contraintes sur le secteur avec peu de logements dédiés et libres à la location. L’idée est de valoriser cette maison pour lui donner une seconde vie ».
Sur le terrain attenant de 4500 m², le programme “Les Jardins d’Oxalis” doit permettre la construction de trois nouveaux bâtiments ne dépassant pas les 10 m de haut, de 13 logements chacun. « On a ciblé des coloris qui s’apparentent à ce qu’on retrouve dans un jardin. Le défi était aussi le bas carbone et favoriser les filières locales. On arrivera à atteindre la réglementation environnementale 2028 ». Les promoteurs se sont donné le défi de conserver le grand tilleul de 70 ans qui règne sur le terrain, et de replanter le nombre d’arbres enlevés. Des places de stationnement pour les véhicules à moteur et les vélos sont intégrées au projet. Le permis a été accordé fin août, les travaux démarreront début 2026 mais la commercialisation des logements pour les Jardins d’Oxalis a été lancée à la Haute-Foire de Pontarlier en septembre, et déjà plus de 20 ont été vendus. « On a retrouvé une clientèle de primo-accédants. On a aussi une clientèle de personnes qui font office de cette mutation du marché c’est-à-dire qui souhaitent vendre leur maison pour habiter dans plus petit. Dans cette zone, on a l’obligation de fournir 10% des logements à un bailleur social donc 4 sur ce projet, 3 T3 et 1 T2 ».
52 logements seniors et jeunes actifs dans l’ancien hôpital
Un projet social est d’ailleurs actuellement mené par Néolia dans les locaux de l’ancien hôpital de Pontarlier, en face du collège et lycée Les Augustins. Le bâtiment doit être réhabilité en deux résidences, l’une réservée aux jeunes actifs, l’autre pour les seniors, le tout avec des loyers modérés. Sur cette surface plancher de 3 030m², 52 logements sont espérés pour 2027, avec 28 réservés aux jeunes actifs, 24 pour les personnes âgées. Tous seront attribués selon des critères de ressources.
« La loi nous oblige à ne plus consommer des terrains extérieurs ou de limiter la consommation des terrains extérieurs à la ville, partout en France. C’est ce qu’on appelle reconstruire la ville sur elle-même. On va vers une densification dans les villes, villages, car on ne peut plus consommer de terrains extérieurs. On vise en 2050 à zéro artificialisation nette. Tous les projets qu’on a actuellement, ainsi que le plan d’urbanisme intercommunal sont faits à partir d’obligations légales. On est face à une très forte tension sur le foncier, si on veut y répondre, on n’a pas d’autres choix que de permettre ces opérations. Même si on le souhaitait pas, la loi nous l’obligerait », détaille le maire de Pontarlier. Il reste encore un certain nombre de dents creuses dans la capitale du Haut-Doubs. Au-delà de réhabilitation d’anciens bâtiments, des constructions sont prévues notamment dans le quartier des Marneaux et d’autres sont en cours également derrière le pont des granges, en face du projet d’Immoxalis.
