Région. Originaire de Frasne, Sylvain Marmier est nommé président du Crédit Agricole Franche-Comté

Le Crédit Agricole Franche-Comté a présenté fin mars sa nouvelle gouvernance. À 57 ans, Sylvain Marmier, agriculteur originaire de Frasne, devient président de la Caisse régionale, 30 ans après l’avoir rejointe. Autre changement, Matthieu Boraud, 53 ans, succèdera à Franck Bertrand dès le 1er juillet au poste de directeur général.

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Sylvain Marmier est nommé président du Crédit Agricole Franche-Comté
Franck Bertrand, actuel directeur général du Crédit Agricole Franche-Comté, laisse sa place au 1er juillet à Matthieu Boraud (à droite), actuel directeur adjoint de la caisse Alsace-Vosges. Au centre, Sylvain Marmier, nouveau président du CA Franche-Comté. Photo DR.

Deux changements et une vision commune : accompagner les transformations du territoire et créer des synergies entre tous les acteurs locaux. C’est à quelques mots près ce qu’ont déclaré Sylvain Marmier et Matthieu Boraud, respectivement nommés président et directeur général du Crédit Agricole Franche-Comté.

Pour le premier, cette nomination est une nouvelle étape dans un long parcours au sein de la Caisse régionale franc-comtoise, entamé à la fin des années 2000. L’éleveur et producteur installé à Frasne, aujourd’hui âgé de 57 ans, assurait déjà depuis une quinzaine d’années la vice-présidence de la caisse régionale tout en pilotant la caisse locale de Pontarlier. Ce nouveau poste, Sylvain Marmier s’y est préparé avec notamment une « tournée d’automne » à travers la Franche-Comté. Pendant 25 jours, le nouveau président du Crédit Agricole Franche-Comté a rencontré des élus, collectivités, chefs d’entreprise, présidents d’association et bien sûr les 450 élus du CA sur le territoire. « Cela a confirmé le fait que la caisse régionale, par son réseau et ses compétences, peut et doit être au cœur de nouvelles collaborations et échanges pour accompagner les acteurs locaux dans leurs engagements », commente l’intéressé, également membre du Conseil économique, social et environnemental régional de Bourgogne Franche-Comté (CESER). « La raison d’être du Crédit Agricole, c’est son utilité pour le territoire. Dans un monde en perpétuel mouvement, la complexité des transitions et les questions budgétaires sont deux problèmes majeurs des acteurs locaux. Cette volonté de coopérer entre tout le monde, je ne le sentais pas il y a 15 ans ».

Hasard du calendrier, ce changement de gouvernance a été présenté quelques jours après le 140e anniversaire du Crédit Agricole, né en 1885 à Salins-les-Bains (Jura). Pour accompagner Sylvain Marmier dans cette quête et succéder à Franck Bertrand, dont le départ est prévu au 1er juillet, Matthieu Boraud est nommé directeur général de la caisse régionale. À 53 ans, lui aussi connaît bien l’entreprise, depuis son arrivée en 2002. Après plusieurs expériences et promotions, l’intéressé occupait jusqu’ici le rôle de directeur général adjoint au Crédit Agricole d’Alsace Vosges. « La période bouillonne d’innovations et de défis à relever parfois anxiogènes. Le Crédit Agricole a toujours été au rendez-vous et doit le rester ».

Des transformations qui concernent la banque elle-même et pourraient bien bousculer le quotidien dans les années à venir. « Aujourd’hui un client n’utilise plus sa banque comme il y a 20 ans. On doit davantage intégrer la technologie qui est un socle pour notre clientèle », poursuit Matthieu Boraud. Un enjeu qui peut aussi faire peur comme en Franche-Comté, où le maillage territorial du Crédit Agricole reste très apprécié. À l’heure où d’autres concurrents privilégient l’utilisation de l’Intelligence Artificielle pour gérer la clientèle, Franck Bertrand maintient : « nous restons convaincus qu’un conseiller expert, c’est une valeur ajoutée. Tant que nos clients viennent en agence pour obtenir un service, ils trouveront une réponse et elles continueront à vivre. On veut être capable de proposer une offre humaine et/ou digitale ».

M.S