Fondée en 1752, l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Franche-Comté s’inscrit dans le contexte du siècle des Lumières. Vingt ans après sa création, en 1772, Antoine Parmentier participa à un concours proposé par cette Académie. Il répondit au sujet suivant : « Comment peut-on fabriquer du pain avec des pommes de terre ». Aujourd’hui, nombre de personnes imaginent qu’à la suite de ce concours, il a introduit la consommation de pommes de terre dans le royaume de France. Paul Delsalle déconstruit cette croyance populaire, expliquant précisément que « ce n’est pas lui qui a fait connaître la pomme de terre. Pas du tout. Elle était connue même en Franche-Comté bien avant ». Par cet exemple historique, il est néanmoins aisé de comprendre que l’Académie peut avoir un rôle dans le quotidien de la population.

40 académiciens à Besançon

Cette Académie rassemble quarante académiciens et une centaine de membres associés-correspondants. Parmi ces personnes attachées à la Franche-Comté se trouvent des historiens, des médecins ou encore des militaires. Une réelle diversité de professions qui pourrait s’ouvrir davantage, puisque la curiosité et l’humanisme sont les principaux critères pour être nommé.

Tous les mois, une réunion se déroule et les membres écoutent une conférence. Le nouveau président de l’Académie se souvient par exemple d’une présentation par un ORL sur des nouveaux traitements sur la surdité développés en Franche-Comté.

Bien que les réunions se tiennent à huit clos (sauf une par an), tout un chacun peut prendre connaissance des travaux évoqués par les membres de l’Académie. « N’importe qui peut se procurer la synthèse de tout ce qui a été présenté », conclut Paul Delsalle.