Quel contrôle était encore exercé sur eux alors que la guerre n’était pas encore achevée ? Laurent Bonnefoy s’est plongé dans ce passé aussi difficile que passionnant. Amateur d’histoire postale et de philatélie, il est à la tête d’une collection unique, qu’il valorise dans son nouveau livre baptisé « Correspondances comtoises de l’immédiat après-Libération, septembre 1944-mai 1945 ».

Des restrictions postales par les Alliés

« Si le rationnement subi par les Français juste après la Libération est bien connu et a été abondamment décrit, les restrictions postales n’ont pas fait l’objet d’étude de la part des historiens », note Laurent Bonnefoy sur la quatrième de couverture de son livre. « Les Alliés ont restreint les échanges de courriers. Ils avaient peur qu’ils puissent être interceptés par les Allemands. Il y avait aussi une méfiance vis-à-vis des populations de l’Est », explique-t-il, avant de poursuivre : « Le moyen de communication principal, c’était le courrier ! Ces gens avaient envie de montrer comment ils avaient vécu l’Occupation [à leurs proches notamment]. J’avais envie de parler du contenu des correspondances. Ce sont des témoignages d’époque, parfois émouvants. » Un livre riche de soixante-dix illustrations, mettant en valeur une facette de la Seconde Guerre mondiale en Franche-Comté jusqu’alors méconnue.