D’après les données de Santé Publique France, au début du mois d’août (9 août), pour la période mai-août 2022, 24 habitants de Bourgogne-Franche-Comté étaient atteints de la variole du singe (ou Monkeypox en anglais), contre 885 en Île-de-France.

En s’intéressant aux régions de signalement, les cas en Bourgogne-Franche-Comté étaient de 19 – ce qui en faisait la région de France continentale avec les signalements de Monkeypox les plus faibles. À la mi-août, bien que restant un lieu de relative faible contamination, notre région n’était plus la moins touchée de France continentale. À l’inverse, l’Île-de-France était à 1562 cas en début du mois.

Pour lutter contre la propagation de la maladie, une campagne de vaccination a été lancée pour les personnes les plus vulnérables. Ainsi, pour les personnes répondant à des critères précis (les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (multipartenaires et sans protection), les personnes en situation de prostitution, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle), il est recommandé de se faire vacciner à titre préventif. Elle peut être envisagée pour d’autres cas particuliers. Le schéma vaccinal est composé de deux doses, espacées de 28 jours.

Aujourd’hui, en Franche-Comté, 5 lieux permettent de recevoir le vaccin (le CeGIDD Doubs-Jura AHS FC Besançon ; le CeGIDD AHS FC Montbéliard ; le CeGIDD AHS FC Lons, CH Jura Sud ; le CeGGID Vesoul, GH qui a ouvert le 17 août et le CeGIDD 90 – Centre de Prévention et d’Éducation Familiale Simone Veil).

2 questions à l’ARS Bourgogne-Franche-Comté

Quelles sont les personnes vulnérables ?

Actuellement, l’épidémie touche essentiellement des hommes, en particulier des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, multipartenaires.

Toutefois, le risque de contracter la variole du singe ne se limite pas aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Quiconque a un contact physique étroit avec une personne infectieuse risque de contracter la maladie.

C’est davantage la proximité entre les personnes et le nombre de contacts étroits qui favorisent la transmission. En effet, le virus se transmet entre personnes, en particulier la famille et les proches, par :

– Un contact physique rapproché, notamment lors d’un rapport sexuel, par le contact de la peau ou des muqueuses avec les boutons ou les croûtes.

– Le partage de linge (vêtements, draps, serviettes…), ustensiles de toilette (brosses à dents, rasoirs…), vaisselle, sextoys, matériel d’injection…

– Un long face-à-face, par les gouttelettes (postillons, éternuement…).

Comment éviter d’attraper la variole du singe ? 

L’information et la réduction des risques sont les outils majeurs de lutte contre ce virus émergent. Cela passe notamment par la prévention :

– Une meilleure connaissance des symptômes et des modes de transmission.

→ Les symptômes ne sont pas systématiques et varient d’une personne à l’autre. Il n’y a parfois pas de fièvre, parfois très peu de boutons. Il est ainsi important d’inciter à prendre soin de soi et des autres en vérifiant régulièrement son état cutané (y compris zone génitale) et d’être réactif en cas de symptômes, en particulier si on fait partie d’un groupe dit à risque (nombreux partenaires sexuels).

→ Des informations et de nombreux supports de prévention sont produits par les associations et les autorités. Par exemple, sur le site sexosafe.fr de Santé Publique France.

→ Enfin, une ligne téléphonique, « Monkeypox Info Service », est mise en place par Santé Publique France au 0 801 90 80 69, 7 jours sur 7, de 8h à 23h, pour répondre aux interrogations des personnes potentiellement exposées.

– Le safe sex : lavage des sextoys, autoexamen avant un rapport sexuel…

– En l’état actuel de nos connaissances, le préservatif demeure un moyen important de protection, notamment contre des co-infections sexuellement transmissibles, mais en ce qui concerne le virus Monkeypox, il ne peut garantir à lui seul une protection suffisante.

– Un respect des mesures barrière, comme un lavage des mains régulier.

– La vaccination à titre préventif.