Le 20 janvier, Jean Castex annonçait la fin des jauges restrictives pour l’ensemble des évènements dès le 2 février prochain et le retour des concerts debout et des consommations à partir du 16 février.
Une série de mesures d’urgences qui pose question
Pour Manou Comby directeur de la Rodia la bonne nouvelle doit être accompagnée d’explications. « On se réjouit de la réouverture des salles vraiment ! Nous nous sommes réunis avec le syndicat des musiques actuelles suite à cette annonce pour aussi demander des réponses concernant cette stigmatisation dont on a été victime nous les salles de concert. Être considéré comme « non-essentiel » c’est méconnaitre l’importance de la musique sur les gens. Ce qui inquiète également c’est toute la partie « restrictions ». On ne veut pas que les mesures « d’urgences » deviennent l’habitude. Depuis 2015, l’urgence s’est traduite d’abord par le plan vigipirate. De nouvelles mesures ensuite pour la musique amplifiée en plein air maintenant le pass sanitaire puis vaccinal. Ces règles deviennent normales et c’est un vrai sujet de fond. » Le directeur l’assume : il n’y aura pas de contrôle d’identité pour vérifier le pass vaccinal présenté par un spectateur. « Ce n’est pas notre travail et c’est une mesure trop floue. »
Lujipeka annulé mais présent au festival Détonation 2022
Pas le temps non plus pour la Rodia de traîner : quatre rendez-vous ont été annulés pour raisons sanitaires. Tous sont reportés entre 3 mois et un an. P.R2B et Feu! Chatterton sont à des dates encore inconnues, le rappeur Lujipeka membre du groupe Columbine ne viendra pas le 5 février mais en septembre prochain pour le festival Détonation.
Prévu le jour de la reprise des concerts debout, la soirée Death Metal avec Napalm Death a finalement a été décalée… d’un an et jouera sur la scène de la Rodia le 16 février 2023. « Les agences se bousculent pour programmer des concerts. En septembre, novembre le nombre de dates va forcément exploser. On reste vigilants pour garder de la place pour les petits artistes car c’est notre rôle principal ».
Martin SAUSSARD