Les habitués des musées le savent bien. Certaines œuvres, en fonction de leur support ou de leur composition, doivent de temps en temps être retirées des vitrines pour éviter leur détérioration. Fréquentes, ces rotations permettent au public de découvrir des sources nouvelles. « Les collections sont des matières vivantes. Elles sont fragiles et dépendent de la température, de la lumière, de l’hygrométrie. On se doit de les sauvegarder et de prévoir des rotations tout au long de l’année », souligne Aurélie Cousin, chargée des collections du musée de la Résistance et de la Déportation.
Dans ce musée bisontin, plus de 100 000 archives composent les collections, pour environ 10 000 objets. En avril, des rotations eurent lieu et de nouveaux documents sont d’ores et déjà à découvrir. « On se doit de sauvegarder les œuvres pour les générations futures », poursuit Aurélie Cousin. Pour les deux salles sur l’art en déportation du musée, les rotations ont lieu tous les 4 à 6 mois, ce qui permet d’aborder des sujets différents. Plus de 600 œuvres d’art en déportation sont conservées au musée de la Résistance et de la Déportation. Une visite à programmer, alors que le monde fêtera bientôt le 80ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.